Ce concert, organisé par l’Institut culturel italien de Rabat en collaboration avec le Comité national italien de la musique et en partenariat avec le Théâtre national Mohammed V, a été des plus exceptionnels où la trompette a été la reine de la scène avec le virtuose Nello Salza. À ce propos, le chef du bureau des affaires politiques de l’ambassade d’Italie, Pasquale Attolico, n’a pas manqué de remercier la directrice de l’Institut culturel italien, Carmela Callea, pour l’invitation de Nello Salza. «À travers ce concert, nous allons peut-être assister à la dernière génération des grands artistes compositeurs des musiques de film, dont certains ont même reçu des Oscars pour leurs bandes sonores. Comme on a eu la chance, récemment, d’assister au documentaire sur le grand compositeur de musique de film Ennio Morricone». Toutefois, le grand trompettiste Nello a eu la chance de participer, depuis 1984, aux musiques de film de plus de 400 productions cinématographiques.
Ce qui a enrichi sa carrière et lui a donné le titre de «Trompette du cinéma italien». Ce soir-là, l’assistance n’en revenait pas, car elle a pu revivre des moments de nostalgie avec des films dont elle connaissait la majorité. Sachant que, comme le souligne Nello Salza, la musique dans principalement tous les films, surtout dans le cinéma italien, est un élément important qui est à la base du film. «Ennio Morricone dit qu’il y a un dialogue entre le réalisateur et le musicien. La musique est vraiment quelque chose qui fait partie du film. Ce dernier ne peut pas exister sans musique. Par exemple, dans les séquences des Westerns où il n’y a pas de paroles ou d’action, la musique devient un élément obligatoire, car c’est elle qui parle au lieu des mots et des gestes», explique Nello Salza qui a été très marqué par les compositions d’Ennio Morricone, Nicola Piovani, Riz Ortolani, Armando Travajoli, Stelvio Cipriani, Luis Bacalov, Roberto Pregadio et bien d’autres. Ainsi, le public présent au Théâtre a eu droit à de belles mélodies avec la trompette, rappelant des scènes inoubliables de films qui ont marqué l’histoire du cinéma.
Pour ce concert distingué, Nello Salza (Trompette, bugle et sifflet), accompagné de Vincenzo Romano (Piano, claviers et arrangements), Gianfranco Romano (Batterie) et David Medine (Basse), a offert au public des morceaux de partitions de certains films comme «La vie est belle», «La voix de la lune», «Il était une fois en Amérique», «La légende du pianiste sur l’océan», «Cinema paradiso», «La pieuvre», «Le Facteur» et bien d’autres. Rappelons que le Maestro Nello Salza, en tant que premier trompette solo du Théâtre de l’Opéra de Rome, a collaboré avec divers chefs d’orchestre de renommée internationale tels que GL Gelmetti, F. Mannino, N. Santi, G. Ferro, G. Patanè, D. Oren, Y. Aronovitch, G. Kuhn, J. Tate, J. Nelson, B. Bartoletti, G. Bertini, M. Armiliato, Z. Pesko, D. Renzetti, W. Humburg, G. Lanzetta, GL Zampieri. Il a, également, occupé le même rôle au Théâtre S. Carlo de Naples, à l’Académie nationale de Santa Cecilia, à l’Orchestre régional de Toscane et à l’Orchestre symphonique national de la RAI. Avec l’Orchestre S. Cecilia, il a parcouru les cinq continents sous la direction de chefs d’orchestre du calibre de L. Bernstein, L. Maazel, G. Pretre, W. Sawallisch, D. Gatti, G. Sinopoli, C. Thielemann. Toutefois, l’octroi de l’Oscar à la musique de Nicola Piovani pour «La vita è bella» a été, aussi, la consécration de Nello Salza comme la «Trompette du cinéma italien», comme défini par les critiques qui l’ont vu prendre part à d’inoubliables thèmes souvent composés pour lui par les compositeurs les plus célèbres du grand écran.