Le Parti du progrès et socialisme (PPS) se prépare pour son 11e Congrès national prévu mi-novembre prochain. Intervenant, mardi à Rabat, lors d'une conférence de presse, consacrée à la présentation des résultats du neuvième comité central du parti, notamment en relation avec ces préparatifs, le secrétaire général du parti, Mohamed Nabil Benabdallah, a indiqué que les militants du progressisme cherchent à faire de ce congrès national une étape politique majeure pour le rassemblement des forces de gauche et progressistes. «Le congrès ne sera pas seulement une étape organisationnelle interne, mais un événement important en vue de proposer une alternative démocratique et progressiste», a relevé le responsable politique qui a de nouveau rappelé qu’il ne se porterait pas candidat à sa propre succession.
À cet égard, il a relevé qu'en plus d'aborder les questions internes pour renforcer l'organisation du parti et se doter d'une direction capable de faire face aux défis, le PPS cherche à créer une véritable dynamique afin de donner un nouveau souffle à la scène politique en jouant un rôle central dans le rassemblement de toutes les forces vives du pays. Mettant en avant l’importance d’une gauche plus unie, M. Benabdallah a souligné que le parti ne peut à lui seul proposer une alternative démocratique et progressiste, notant que cette alternative ne sera possible qu'une fois les diverses forces sociales et politiques telles que les partis et les syndicats auront rejoint le parti, contribuant ainsi à l'émergence d'un mouvement social et citoyen capable d'apporter des réponses à cette étape complexe. S’agissant de l’action menée par le parti au niveau du Parlement, le responsable a affiché la volonté du PPS de consolider ses relations avec les composantes des partis de l'opposition parlementaire.
Pour ce faire, il faudra surmonter les divergences avec certaines d'entre elles, en plus de prendre des mesures pour unir la gauche, en tentant de trouver un terrain d'entente afin de démarrer un processus d'édification sur des bases solides, toujours selon le chef de file du PPS. Jouant pleinement son rôle dans les rangs de l’opposition, l’ancien ministre a soutenu que le gouvernement actuel ne dispose pas des «gènes» nécessaires pour défendre l’État social et mettre en œuvre le nouveau modèle de développement. Dans son intervention devant les journalistes, M. Benabdallah a affirmé que l’Exécutif n’évoque plus ce modèle, dont la lutte contre la rente constitue l’un des piliers. Appelant le gouvernement à se pencher sur la question du pouvoir d'achat, en présentant notamment des solutions alternatives et des réponses à la crise de la hausse des prix, il a affirmé que la feuille politique du congrès apportera une analyse approfondie de cette crise et de son impact sur les conditions de vie des citoyens avec précision et objectivité.