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La ministre de l'Économie et des finances, Nadia Fettah Alaoui, a été interpellé lundi à la Chambre des représentants sur l'augmentation des prix des produits de consommation, enregistrée ces derniers mois. Selon la ministre, «cette hausse s'explique par la conjoncture au niveau international, avec la reprise de l'activité économique après deux ans de pandémie, ainsi que les perturbations au niveau des chaines logistiques». Malgré cette situation, le Maroc a pu s'approvisionner en produits et atteindre une quasi-stabilité des prix, a affirmé Nadia Fettah Alaoui, précisant que les prix des produits subventionnés par la Caisse de compensation n'ont pas connu de changements.
Concernant la stratégie d'approvisionnement, la responsable a indiqué que «conformément aux Hautes Orientations Royales contenues dans le discours de l'ouverture du Parlement, le gouvernement œuvre pour se doter d'une réserve stratégique de produits de première nécessité, notamment alimentaires, sanitaires et énergétiques». Pour faire face à ces fluctuations au niveau mondial, Nadia Fettah Alaoui a souligné que le gouvernement a pris un ensemble de mesures. Il s'agit notamment de la suspension des droits de douane à partir du 1er novembre 2021 sur les importations du blé tendre et du blé dur, le maintien de la suspension des droits de douane sur les légumineuses et le soutien des importateurs pour maintenir les prix stables. S'agissant de la question de la concurrence et son impact sur les prix, la ministre a rappelé que le gouvernement intervient, en concertation avec le Conseil de la concurrence, pour réglementer les prix des produits subventionnés, les médicaments, les livres scolaires, ainsi que le transport urbain et routier. Sur les autres produits, le gouvernement peut prendre certaines mesures pour réglementer les prix, comme c'était le cas au début de la pandémie, afin de réglementer les prix des bavettes et gels hydroalcooliques pour une période de six mois, a-t-elle expliqué.
Et d'ajouter que le gouvernement examine les conclusions du Conseil de la concurrence pour le contrôle des prix ou la révision du cadre législatif si besoin et que la commission interministérielle des prix se charge du contrôle sur le terrain des prix dans toutes les régions du Royaume. Évoquant les prévisions de croissance durant l’année en cours, la ministre espère que le taux sera le même que celui annoncé dans le cadre de la loi de Finances, soit 6% avec une reprise progressives des activités économiques. Elle a également indiqué que cette croissance permettra au gouvernement de mettre en œuvre les grandes orientations du modèle de développement, rappellant dans ce sens les efforts de l’Exécutif pour relancer l’économie nationale, notamment à travers l’activation du Fonds Mohammed VI pour l’investissement.
