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Naissance de l’Union des forces ouvrières au Maroc, une seconde vie pour Hamid Chabat

Le paysage syndical national s’élargit avec la création d’une nouvelle organisation proche du parti du Front des forces démocratique (FFD). Il s’agit l’Union des forces ouvrières au Maroc (UFOM) qui se positionne comme une force défendant les intérêts des classes ouvrières. Le nouveau syndicat annonce la couleur en attaquant déjà le gouvernement sur la question de la hausse des prix.

Naissance de l’Union des forces ouvrières au Maroc, une seconde vie pour Hamid Chabat

Union des forces ouvrières au Maroc (UFOM). C’est le dernier-né du paysage syndical marocain. Cette nouvelle organisation a tenu le weekend dernier son congrès constitutif qui a élu, à l’unanimité, le chef de la commission préparatoire du congrès constitutif, qui n’est autre que l’ancien dirigeant de L'Union générale des travailleurs du Maroc et ancien secrétaire général du Parti de l’Istiqlal (PI), Hamid Chabat. Ce dernier n’est donc visiblement pas près de renoncer à l’action politique et syndicale après avoir été limogé du PI et quitté l’UGTM. Il a décidé de créer une nouvelle entité syndicale proche du nouveau parti qu’il a intégré et sous les couleurs duquel il avait participé aux dernières élections communales dans son fief électoral, Fès. En effet, on s’en souvient, Hamid Chabat s’était présenté, lors des dernières échéances électorales, avec le sigle du rameau d'olivier, symbole du parti du Front des forces démocratiques (FFD).

D’ailleurs, M. Chabat avait intégré la direction (avec sa femme Fatima Tarik) à la veille des dernières élections. L’UFOM se veut «une centrale capable de faire preuve de réactivité, de créativité et de pouvoir défendre les intérêts de la classe ouvrière», a souligné Hamid Chabat lors de l’assemblée constitutive. Selon lui, les circonstances actuelles, marquées par les effets de la pandémie de la Covid, rendent indispensable la création d’une telle structure. «Plusieurs secteurs, notamment le tourisme, ont besoin d’une nouvelle aile syndicale avec une nouvelle approche basée sur la créativité et l’esprit participatif.

Les problèmes de la classe ouvrière sont nombreux et, à leur tête, la prolifération des sociétés d’intérim dans de nombreux secteurs d’activité, l’accroissement des contrats à durée déterminée, le travail au-delà des heures légales…», argumente-t-il. À cette occasion, il n’a pas hésité à attaquer le gouvernement et à critiquer la poursuite de la contractualisation dans le secteur de l’enseignement qu’il a qualifiée de «désastreuse». De même, il a fustigé la politique gouvernementale ayant conduit à des hausses générales des prix. L’UFOM, qui ne compte pas pour le moment parmi les syndicats les plus représentatifs, compte se donner le temps d'asseoir ses structures sur le plan local et régional et pour installer ses cadres syndicaux et ses antennes sectorielles. Pour ce faire, elle compte puiser dans la classe militantes du FFD, parti sur lequel s’appuie le nouveau syndicat.

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