Menu
Search
Mercredi 08 Mai 2024
S'abonner
close
Mercredi 08 Mai 2024
Menu
Search
Accueil next Culture

«La Noblesse du papier» de Saïd Messari dans L’Espace Rivages

L’Espace Rivages de la Fondation Hassan II pour les Marocains résidant à l’étranger accueille, du 12 mai au 12 juin, l'exposition «La Noblesse du papier» de l’artiste maroco-espagnol Saïd Messari. Cette collection représente un langage plastique semi-figuratif, conceptuel et accessible afin de créer une communication entre l’œuvre et le public.

«La Noblesse du papier» de Saïd Messari dans L’Espace Rivages
Œuvre de Saïd Messari.

Connu pour ses divers modes d’expression qu’il adopte dans sa recherche plastique, Saïd Messari a, durant son parcours, fait de la gravure, des installations, de la vidéo, du collage, de la calligraphie… tout en portant un grand intérêt pour le papier, d’où l’intitulé de sa nouvelle série de travaux «La Noblesse du papier», mettant en exergue sa fragilité, ses espaces, ses métamorphoses, ses textures, son harmonie et sa noblesse. Car pour Saïd Messari, «le papier, c'est la naissance, c'est commencer quelque chose, soit écrire, soit dessiner, c'est le début de l’inattendu, c'est la création en soi, c'est la noblesse du savoir... c'est la mémoire». Il a pu découvrir cette noblesse du papier, comme il l’explique, grâce au travail graphique qui est un art d'atelier.

«C'est de l’artisanat pur, où la manualité acquiert un rôle principal dans la créativité. Sachant que la patience et la discipline sont les valeurs de tous les artisans. Pour moi, cela m’a permis de découvrir la noblesse du papier. C'est un rituel de métamorphose qui rassemble la transformation et le recyclage dans la créativité, où sa fragilité devient une sublime élégance».L’artiste Messari a acquis cette performance artistique en s’inscrivant à de multiples cours pour acquérir des connaissances supplémentaires et découvrir de nouvelle techniques et performances. Puisque, selon Saïd Messari, «la révolution de l'art moderne a libéré l’artiste de l'académisme en offrant de nouvelles tendances où même l'art enfantin ou naïf a été revalorisé, culturellement et artistiquement». À partir de ces connaissances qu’il a accumulées, il a pu expérimenter diverses tendances et concepts tout au long de son parcours professionnel. «J'ai toujours été à la recherche d'un langage qui soit presque le mien ou du moins qui ait une certaine originalité.

À partir des icônes que je sélectionne, telles que les têtes profilées ou les objets, comme les théières, les lézards, les robinets, j'entends former un langage plastique semi-figuratif facile, pour approcher et séduire le spectateur et créer une communication entre lui et l'œuvre», souligne Messari dont la dernière recherche plastique, qui a duré une dizaine d’années, a donné lieu à un travail semi-figuratif conceptuel, de sorte que l'œuvre se rapproche de plus en plus au niveau visuel et thématique. Ce qui a attiré l’attention de beaucoup de passionnés et professionnels et lui a valu de nombreuses expositions en Espagne, Italie, France, Allemagne, Norvège, Brésil, Maroc… À noter que ce natif de Tétouan vit et travaille à Madrid en Espagne. Il est diplômé de l'École nationale des beaux-arts de Tétouan en 1979 et a obtenu une licence à la Faculté des beaux-arts de l’Université Complutense de Madrid en 1985. En 1987, il a poursuivi des cours monographiques de troisième cycle au département histoire de l’art de la faculté de philosophie et des lettres de l’Université autonome de Madrid. Saïd El Messari fait partie des pionniers de l'art pictural dans le nord du Maroc, dans la lignée de Mekki Mghara, Mohamed Serghini, Abdellah El Fekhar, Ahmed Ben Yessef, Saïd Ben Seffaj, Alami Bertouli ou Abdelkrim El Ouazzani, qui ont porté haut la voix de l'art marocain dans les plus grands rendez-vous culturels internationaux. Mais, même après sa longue carrière artistique, il continue d’explorer l'univers de l'expression picturale et de garder vivante la soif de la découverte.

Lisez nos e-Papers