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Nouakchott : le Forum parlementaire maroco-mauritanien est né

À l’instar des Forums parlementaires maroco-français et maroco-espagnol, le président de la Chambre des conseillers vient de convaincre les parlementaires mauritaniens de créer le Forum parlementaire maroco-mauritanien. Ce nouvel espace se veut un cadre institutionnel d’échange et de concertation sur les moyens de renforcer la coopération entre les deux pays et sur les questions d’intérêt commun.

Nouakchott : le Forum parlementaire maroco-mauritanien est né

À la tête d’une importante délégation parlementaire, le président de la Chambre des conseillers, Naam Miyara, poursuit, jusqu’à demain, sur invitation du Parlement mauritanien, une visite de travail en République islamique de Mauritanie. Cette visite, entamée vendredi, a impulsé déjà une nouvelle dynamique aux liens fraternels solides entre les deux pays. Mais elle a aussi permis de renforcer la coopération entre les deux Parlements marocain et mauritanien à travers la mise sur pied d’une instance commune, le Forum parlementaire maroco-mauritanien. Il s’agit en fait d’une stratégie de la Chambre des conseillers pour créer des espaces de coopérations similaires avec d’autres pays, tels que l’Italie, la Chine, des pays africains, arabes ou de l’Amérique latine.

C’est dans cet esprit que le président de la Chambre des conseillers, Naam Miyara, a appelé, lors de sa visite à Nouakchott, à la création de ce Forum parlementaire maroco-mauritanien. Et ce lors d’une rencontre avec le président de l'Assemblée nationale mauritanienne, Cheikh Ould Ahmed Ould Bayeh. L’objectif est d’en faire un espace pour discuter de questions qui intéressent les deux pays. Il s’agit de sujets économiques, politiques, sécuritaires et relatifs à la stabilité et au développement durable, ainsi que de toutes les problématiques à dimension stratégiques pour les deux pays.Selon lui, ce forum devra servir, sur le plan économique, d’espace pour prospecter les voies permettant de promouvoir l'investissement entre les deux pays et mettre en lumière les potentialités que recèlent les deux pays, a-t-il déclaré à partir de l’hémicycle mauritanien. «Ce Forum est un espace pour le renforcement des relations bilatérales et d’examen des affaires d’intérêt stratégique commun.

C’est également une fenêtre devant permettre de mieux comprendre et aborder les affaires régionales et internationales ayant un impact sur les deux pays et de chercher des solutions aux problématiques et défis qui préoccupent les peuples des deux pays», a-t-il déclaré. Ainsi, l’idée est de faire de ce Forum un cadre de coopération régulier qui se tient annuellement, une fois à Nouakchout et une autre à Rabat. Il est également conçu pour être, sur le plan économique, un véritable pont entre les hommes d'affaires, les investisseurs et les experts marocains et leurs homologues mauritaniens, afin de drainer davantage d’investissements dans les deux pays.

De même, il a été relevé, dans ce contexte, l'importance de développer davantage les rapports de coopération entre Rabat et Nouakchott, notamment dans les domaines liés à l’action parlementaire, à travers l’échange de visites entre les cadres administratifs et techniques ou dans le domaine du suivi des politiques publiques, de la législation et des études. Acquis à l’idée de créer un Forum parlementaire maroco-mauritanien, le président de l'Assemblée nationale mauritanienne, Cheikh Ould Ahmed Ould Bayeh, a insité à cet égard sur l'importance de la diplomatie parlementaire pour faciliter l'échange d'expériences entre les deux pays et faciliter la communication entre les partenaires économiques.

Il a ainsi appelé à bénéficier de l’expérience du Maroc dans de nombreux domaines, notamment le développement agricole, qu'il a qualifié «d'inégalé au niveau maghrébin». Il a également évoqué d'autres domaines dans lesquels la Mauritanie peut bénéficier de l'expérience marocaine, notamment l'éducation, le tourisme et le commerce. Il est à souligner que, lors de cette visite, la délégation marocaine est composée, en plus du président de la Chambre des conseillers, de Fouad Kediri, vice-président de la Chambre des conseillers, Mohamed Bakkouri, président du groupe du Rassemblement national des indépendants, et Youssef Aydi, président du groupe socialiste.
 

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