L'ex-jardinier marocain Omar Raddad sera fixé jeudi sur les suites de sa requête en révision, vingt-huit ans après sa condamnation pour le meurtre de Ghislaine Marchal dont il se dit innocent.
La première avait été rejetée il y a vingt ans, mais Omar Raddad a déposé une nouvelle requête en révision de son procès le 24 juin 2021, trente ans jour pour jour après la découverte du corps de Ghislaine Marchal, la riche veuve d'un équipementier automobile.
Son jardinier Omar Raddad avait été condamné à dix-huit ans de réclusion criminelle, puis gracié mais pas innocenté.
Il avait été désigné par l'inscription "Omar m'a tuer" tracée avec le sang de la victime, une faute de conjugaison qui a placé l'affaire parmi les dossiers criminels les plus célèbres et controversés de France.
Ghislaine Marchal avait été retrouvée morte à 65 ans dans la chaufferie de sa propriété de Mougins (Alpes-Maritimes) le 24 juin 1991. Deux inscriptions accusatoires en lettres de sang - "Omar m'a tuer" et "Omar m'a t" - avaient été découvertes sur deux portes.
Jeudi, la commission d'instruction peut soit ordonner un nouveau supplément d'information, soit rejeter la requête, soit encore la transmettre directement à la Cour de révision, laquelle aura le dernier mot sur l'organisation d'un nouveau procès, un événement rarissime en France.