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En Grèce, les personnes qui ne peuvent pas s'équiper d'un modèle FFP2 sont désormais obligées de doubler leur masque chirurgical d'un masque en tissu dans les transports et les commerces. La technique du double masque est aussi de plus en plus utilisée dans d’autres pays tels que la France et les États-Unis. Certes, au premier abord, l'idée peut faire sourire. Mais il faut savoir que les études ont prouvé qu’un masque chirurgical doublé protège beaucoup mieux contre le coronavirus, notamment le variant Omicron. «À chaque fois qu’on découvre un nouveau variant plus transmissible, il faut bien évidemment penser à renforcer les mesures barrières, dont les masques. Doubler le masque est une bonne option pour se protéger contre le virus à condition d’utiliser un masque chirurgical plus un masque en tissu», déclare au «Matin» Dr Tayeb Hamdi, médecin et chercheur en systèmes et politiques de santé. Et de préciser que «le but du deuxième masque est d’assurer une meilleure étanchéité. Avec un seul masque, l’air qui peut comporter des virus continue d’entrer, mais un second bloque mieux l’entrée des virus. Cette option est très recommandée pour les personnes vulnérables et celles qui ne sont pas vaccinées».
Des simulations réalisées par les Centres américains de prévention et de lutte contre les maladies (CDC) ont montré que la combinaison des deux masques porterait à 92,5% la protection contre les aérosols (à comparer avec les 42% pour le masque chirurgical et 44,3% pour celui en tissu) Mais pour assurer une bonne protection, il est primordial de mettre son ou ses masques correctement. «Mettre deux masques c’est bien, mais il faut les porter convenablement. Ils doivent cacher le nez, la bouche et le menton. Si ce n’est pas le cas, ils ne seraient pas efficaces. Pour les personnes vulnérables, il est recommandé aussi de mettre un masque FFP2 qui protège très bien», souligne Pr Jaafar Heikel, épidémiologiste et médecin spécialiste en maladies infectieuses.
De même, Dr Hamdi affirme que le masque FFP2 est le meilleur moyen pour se protéger contre le virus et ses variants. «Grâce à son important indice d’infiltration, le masque FFP2 est le meilleur masque disponible. Il est d’ailleurs adopté par la majorité des professionnels de la santé qui sont souvent amenés à travailler dans des environnements infectieux. Mais l’inconvénient est qu’il coûte plus cher et qu'il est contraignant, car il doit être jeté une fois que l’étanchéité n’est plus assurée. On remarque d’ailleurs qu’il est souvent mal utilisé par le grand public. Il est donc préférable de le réserver aux professionnels de la santé», estime Dr Hamdi. Ce dernier souligne également que le plus important est de respecter les mesures barrières en commençant par porter le masque. «Mettre n’importe quel type de masque serait mieux que ce que nous voyons actuellement. Alors que nous sommes en pleine vague Omicron, nous assistons à un relâchement presque total de la population. Il est également important de le porter correctement et le changer toutes les 4 heures. Ce n’est pas une barrière mécanique qui bloque les virus. Il a plutôt un effet électrostatique. Quand il est mouillé après 4 heures à cause de la respiration, il n’est plus efficace», assure l’expert.
