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ONU : la croissance économique mondiale ralentirait à 4% en 2022 et 3,5% en 2023

L’économie mondiale ralentirait à 4% en 2022 et 3,5% en 2023, après une nette amélioration de 5,5% en 2021. C’est ce qui ressort des dernières prévisions de l’ONU. L’Organisation indique que dans la plupart des pays en développement, les pertes de production par rapport aux projections pré-pandémie resteront substantielles en raison de l’accès inadéquat aux vaccins et de ressources financières limitées. Le rapport, qui cite le Maroc parmi les rares pays africains qui ont réalisé leurs campagnes de vaccination, note que la reprise a été particulièrement lente dans les économies tributaires du tourisme.

ONU : la croissance économique mondiale ralentirait  à 4% en 2022 et 3,5% en 2023

La valse des prévisions de croissance économique dans le monde se poursuit. Les dernières en date proviennent de l’ONU qui s’attend à une croissance en ralentissement à 4% en 2022 et 3,5% en 2023, après une nette amélioration de 5,5% en 2021. L’ONU indique, dans son rapport sur la Situation et les perspectives économiques mondiales 2022, que dans la plupart des pays en développement, les pertes de production par rapport aux projections pré-pandémie resteront «substantielles» en raison de l’accès inadéquat aux vaccins et des ressources financières limitées. Le rapport, qui cite le Maroc parmi les rares pays africains qui ont réalisé leurs campagnes de vaccination, note que la reprise a été particulièrement lente dans les économies tributaires du tourisme. «La promesse d’une solide reprise mondiale est menacée. La pandémie est loin d’être terminée et les perspectives de croissance restent sensibles aux nouvelles vagues d’infection, aux restrictions potentielles et renouvelées des activités économiques, aux défis du marché du travail, aux contraintes persistantes de la chaîne d’approvisionnement et à la hausse de l’inflation», soulignent les auteurs du rapport.

ls relèvent que les décideurs font face à des «compromis critiques» pour équilibrer le besoin continu en soutien politique avec des pressions croissantes pour retirer les mesures de relance extraordinaires. Pour les économistes de l’ONU, les autorités monétaires et budgétaires «doivent soigneusement séquencer, calibrer et coordonner leurs politiques pour éviter des ajustements désordonnés». Ils considèrent que les achats à grande échelle d’actifs par les banques centrales ont été efficaces pour faire face aux difficultés financières. De telles interventions ont cependant conduit, nuancent-ils, à une sous-évaluation des risques et encouragé une prise de risque et un emprunt excessifs. «En gonflant les prix des actifs, ils ont profité disproportionnellement aux ménages les plus riches et exacerbé les inégalités de richesse, de genre et intergénérationnelles», estiment-ils.

Pour lutter contre la pandémie et soutenir la reprise économique, un soutien budgétaire proactif reste essentiel, selon l’ONU. Toutefois, nuance-t-elle, de nombreux pays font face à une pression croissante en faveur d’un assainissement budgétaire dans un contexte de hauts niveaux d’endettement public. «Tout en évitant un assainissement budgétaire prématuré, les pays devront mieux cibler les dépenses publiques pleinement alignées sur les objectifs de développement durable», insiste l’Organisation.

Elle déplore également que le fardeau insoutenable de la dette extérieure, les emprunts supplémentaires pendant la pandémie et l’augmentation des coûts du service de la dette aient placé de nombreux pays en développement à faible revenu au bord d’une crise de la dette. Elle prévient que le dénouement des programmes d’achat d’actifs et les fortes hausses des taux d’intérêt dans les pays développés pourraient déclencher d’importantes sorties de capitaux et aggraver encore la viabilité de la dette de nombreux pays en développement.
«L’accès inégal aux vaccins et les engagements inadéquats pour relever les défis de la dette soulignent l’importance cruciale d’un multilatéralisme renforcé pour faire face à la pandémie et accélérer une reprise solide et inclusive de l’économie mondiale», martèle l’ONU. «La coopération internationale est cruciale pour remettre le monde sur la bonne voie pour parvenir à un développement durable et entreprendre une action climatique audacieuse», conclut-elle. 
 

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