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Les travaux de la quatrième édition des Rencontres franco-marocaines sur les actions de développement à l’œuvre dans les provinces du Sud et les multiples potentialités qu’elles recèlent se sont ouverts, lundi à Guelmim. Initiées sous le thème «Sortir de l’ambiguïté» par la Fondation France-Maroc paix et développement durable, en partenariat avec l’Association Ribat Al Fath et la wilaya de la région Guelmim-Oued Noun, ces rencontres, qui se tiennent à Guelmim (19-20 septembre), Tan-Tan (21 septembre), Smara (22-23 septembre) et à Laâyoune (24 septembre), portent sur les programmes de développement humain durable dans les domaines économique, scientifique, culturel, touristique et urbanistique.
Articulées autour de questions économiques, culturelles et agricoles, ces rencontres permettront ainsi de découvrir les programmes de développement urbanistiques, industriels et touristiques, ainsi que les réalisations extraordinaires que connaissent les régions du sud du Royaume qui, autrefois désertiques, sont devenues «aujourd’hui, et depuis trois décennies, un espace de vie, de production, d’innovation et d’affirmation de leur appartenance à la mère-patrie». Une pléiade d’experts, d’universitaires, d’élus et d’acteurs économiques et institutionnels marocains et français prennent part à cette édition pour apporter leur éclairage et leur soutien fort et éloquent à l’effort consenti dans ces régions par l’État marocain, ainsi que leur savoir-faire pour améliorer le rendement dans certains secteurs et les possibilités d’investissement.
S’exprimant lors de la séance inaugurale, le wali de la région Guelmim-Oued Noun, Mohamed Najem Abhaï, a souligné l’importance de ces rencontres qui offrent l’occasion de mettre en relief le développement tous azimuts réalisé dans les provinces du Sud, notant que les participants à cet événement constateront de visu, au cours de leurs tournées dans ces régions, de nombreux projets réalisés ou en cours de réalisation, ce qui traduit l’intérêt particulier qu’accorde Sa Majesté le Roi Mohammed VI à ces parties du territoire national. M. Abhaï a également salué les efforts déployés par le président de la Fondation France-Maroc paix et développement durable, Hubert Seillan, pour la consolidation des relations entre le Maroc et la France, relevant que l’ouverture sur l’Afrique prônée par S.M. le Roi constitue «une revivification de l’histoire et du rôle que jouait la ville de Guelmim en tant que carrefour des caravanes commerciales».
De son côté, M. Seillan a mis en avant le développement que connaît le Maroc à tous les niveaux, se félicitant des efforts de développement consentis à cet égard, notamment au niveau des infrastructures, en particulier dans les provinces du Sud. «Sur notre chemin d’Agadir vers la ville de Guelmim, nous avons pu constater de visu les travaux d’importants projets en cours, notamment la construction de routes, d’une voie-express, et d’assainissement», a-t-il fait remarquer, ajoutant qu’il s’agit là d’un exemple de la dynamique de développement que connaît le Royaume. Notant que la Fondation œuvre, depuis sa création en 2015, à contribuer au développement des provinces du Sud, M. Seillan a indiqué que l’organisation de ces rencontres se veut une occasion d’échanger des visions, d’être à l’écoute des participants et de présenter des propositions dans ce sens.
Pour sa part, la présidente du Conseil de la région de Guelmim-Oued Noun, Mbarka Bouaïda, a expliqué que la tenue de ces rencontres, avec la participation d’une délégation de Bordeaux, composée de 15 hommes d’affaires et de personnalités des mondes politique et culturel en France, illustre la ferme volonté de contribuer au renforcement des relations historiques entre le Maroc et la France et d’œuvrer en vue de consolider leur esprit et leurs dimensions, à travers la coopération et le partenariat entre les différentes institutions des deux pays. Elle a exprimé l’espoir de voir cette visite dans la région de Guelmim-Oued Noun constituer le prélude pour l’établissement d’une coopération décentralisée entre la ville de Bordeaux et la région en tant que porte d’entrée des provinces du Sud vers le reste du territoire du Royaume, et la porte d’accès du Maroc vers sa profondeur africaine. Elle a aussi salué les efforts de l’Association Ribat Al Fath et son rôle dans la dynamisation de la diplomatie parallèle, et ce en parfaite complémentarité avec les efforts du gouvernement visant à accélérer la cadence du développement dans les provinces du Sud, mettant en exergue les potentialités et la richesse du patrimoine culturel et naturel dont regorge la région, à même de servir de base pour un tourisme durable.
Quant au président de l’Association Ribat Al Fath, Abdelkrim Bennani, il a affirmé que l’organisation de ces Rencontres franco-marocaines, qui interviennent après une absence due à la pandémie de la Covid-19, constitue l’occasion de découvrir les réalisations accumulées par le Royaume dans le domaine de développement. Ces rencontres offrent aussi l’opportunité de s’informer des réalisations et des projets lancés par le Royaume, sous la conduite éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, a-t-il ajouté, soulignant que cet événement, marqué par la participation d’une délégation française de Bordeaux, met en évidence les relations distinguées entre la France et le Maroc. Au cours de cette séance inaugurale, il a été procédé à la présentation d’un exposé mettant en lumière les potentialités dont regorgent la région et les quatre provinces qui en relèvent (Guelmim, Sidi Ifni, Assa-Zag et Tan-Tan), notamment dans les domaines de la pêche, de l’agriculture et du tourisme.
Lors d’un débat encadré par M. Seillan, à cette occasion, les différents intervenants ont mis en avant le patrimoine culturel, civilisationnel, archéologique et urbain que recèle la région, et jeté la lumière sur les projets mis en œuvre dans plusieurs secteurs (agriculture, culture, tourisme…), tout en relevant les contraintes auxquelles la région est confrontée. Ils ont, en outre, souligné l’importance de la position géostratégique de la région en tant que trait d’union entre les provinces du Sud et porte d’entrée du Maroc vers sa profondeur africaine.
À noter que le programme de cette première journée comporte aussi une visite guidée sur le programme de restauration de la médina de Guelmim et une visite de certains établissements industriels et de coopératives. Mardi, les participants ont pris part à une conférence sur «La valorisation des produits de la terre». Tan-Tan accueille, ce 21 septembre, une conférence sur «La valorisation des produits de la mer», qui sera suivie d’une visite d’installations portuaires et d’établissements industriels.
Le 22 septembre, les participants sont attendus à Smara où ils suivront une première conférence sur «la pierre d’Ardoise de Smara, variétés et valorisation dans l’art de la construction et de la création», ponctuée par des échanges avec des représentants des coopératives locales. Dans l’après-midi, ils suivront au siège de la commune de Smara une présentation sur le plan de développement de la ville et les opportunités d’investissement qu’elle recèle, avant d’enchaîner avec une deuxième conférence sur «L’élevage de chameaux, sécurité sanitaire et recherches vétérinaires agréées. Culture en zone désertique, valorisation de la viande et du lait».
Le 23 septembre, les participants prendront part à un colloque sur «Le dialogue entre les civilisations et les religions», animé par le président de l’Association Ribat Al Fath, Abdelkrim Bennani, le secrétaire général de la Rabita Mohammadia des oulémas du Maroc, Ahmed Abbadi, le président de la communauté juive de Rabat, David Toledano, et Hubert Seillan, président de la Fondation France-Maroc.
Puis, cap sur Lâayoune, le 24 septembre, où les participants auront rendez-vous avec une conférence sous le thème «Sortir de l’ambiguïté». Cette rencontre sera animée par un aréopage d’intervenants, dont le directeur de l’Agence de développement des provinces du Sud, ainsi que des opérateurs économiques, des représentants diplomatiques, des consuls généraux et des consuls en fonction à Laâyoune et Dakhla, et des représentants de la Chambre de commerce française et de la Chambre de commerce et d’industrie de la région. Dans l’après-midi, les participants auront l’occasion de suivre une présentation de M. Seillan sur son livre «Le Sahara marocain, l’espace et le temps», un ouvrage paru aux éditions «La Croisée des Chemins» où l’auteur dresse l’identité marocaine du Sahara «sans a priori», en faisant appel à la Géographie et à l’Histoire.
