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Les patronats africains planchent sur la création de leur Union continentale. Des discussions seront ainsi entamées avec l’Union africaine afin d’enclencher le processus de mise en place de cette plateforme. La décision de mettre en place cette Union a été prise à l’issue d’un dialogue des patronats africains qui s’est tenu le 19 octobre à Casablanca, à l’initiative de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), en présence de présidents et de représentants de plus de 20 organisations patronales du continent. Les participants au dialogue ont émis plusieurs recommandations pour débrider la croissance économique du continent. Il s’agit de la nécessité et l’urgence de renforcer davantage la connaissance, la coopération et la confiance entre les secteurs privés africains, à travers un dialogue structuré et régulier et d’améliorer le dialogue public-privé comme facteur clé du développement.
Les représentants des patronats du continent ont également souligné que le développement de l’Afrique passerait par l’exploitation et la transformation des ressources des pays, notamment en matière d’énergies renouvelables, et par l’accélération de l’industrialisation, en misant sur la technologie et l’innovation. Pour cela, la coopération régionale et continentale devrait être matérialisée par des projets catalyseurs à l’image du Gazoduc Afrique-Atlantique. Les patronats africains se sont également engagés à travailler conjointement pour l’identification des complémentarités de chaînes de valeurs industrielles entre leurs pays et la promotion du «Made in Africa» et du «Made with Africa». De même, les efforts seront mutualisés afin d’accompagner l’accélération de la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) de façon «responsable», de sorte à promouvoir le commerce intra-africain.
À cet effet, la contribution du secteur privé au «Afcfta Business Summit» est jugée essentielle par les participants à cette rencontre. Les patronats africains confirment leur détermination à œuvrer à l’instauration d’un climat des affaires continental «attractif» et «généralisé» pour promouvoir les investissements dans des secteurs prioritaires comme les énergies renouvelables, l’agro-alimentaire, les infrastructures, la transformation industrielle, la santé et le digital. La question du capital humain a aussi été au centre des discussions. À travers le lancement de programmes ciblés et mutualisés, les patronats africains entendent renforcer les compétences des talents du continent et offrir à ces derniers un environnement «attractif» propice à leur épanouissement.
