Menu
Search
Vendredi 26 Avril 2024
S'abonner
close
Vendredi 26 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Nation

Grèves dans l'éducation : les parents d'élèves dénoncent l'«insouciance» des enseignants contractuels

Grèves dans l'éducation : les parents d'élèves dénoncent l'«insouciance» des enseignants contractuels

45 jours ! Voilà le cumul des jours de grève que les enseignants-cadres des AREF ont observée au cours de cette année scolaire 2021-2022. Ces derniers, qui revendiquent leur insertion dans la fonction publique, ont eu recours à cette forme de protestation sans modération depuis 2016. Il en résulte une énorme baisse des heures de cours et, corrélativement, un déficit d'apprentissage pour les élèves. Face à ce constat, les associations des parents d’élèves ont réagi et se sont entretenues avec le ministre de l’Éducation nationale. «La perte de temps scolaire enregistrée depuis 2018 est considérable. Rien que cette année, le cumul des jours de grève des enseignants-cadres des AREF est estimé à 45.

Cela a un impact négatif sur l’apprentissage des élèves, car il ne faut pas oublier que la rentrée scolaire de cette année a été décalée d'un mois à cause de la pandémie de la Covid. Précédemment, nous avions opté pour le mode d’enseignement alterné, après avoir retenu l’enseignement à distance pendant la période de confinement que, sincèrement, nous ne saurions qualifier d’enseignement», a déclaré au «Matin» le président de la Fédération nationale marocaine des parents d’élèves, Hassan Aabou. Dans un communiqué, cette Fédération dénonce vivement «l'insouciance et la légèreté manifestées à l'égard du temps scolaire» et «s'élève contre toute atteinte aux droits des élèves sous quelque prétexte que ce soit».

«La rencontre avec le ministre de l’Éducation nationale a été constructive et marquée par un esprit d'ouverture. M. Benmoussa a expliqué que le dialogue avec les syndicats se poursuit et que le statut unifié du personnel de l'Éducation nationale, censé résoudre le problème des enseignants contractuels, verra le jour vers la fin du mois de juillet prochain», a indiqué M. Aabou, soulignant que le ministre s'est dit ouvert à toute proposition permettant de compenser les élèves pour les pertes subies en termes de temps scolaire. Parmi ces propositions, poursuit M. Aabou, figure l'activation de l'appui institutionnel au sein des écoles et la conclusion de partenariats avec les associations de la société civile actives dans le domaine du soutien scolaire.

Il est à noter que le ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement, porte-parole du gouvernement, Mustapha Baïtas, a déclaré que «la grève observée par les enseignants des Académies régionales d'éducation et de formation (AREF) était injustifiée, dans la mesure où le dialogue engagé par le gouvernement avec les syndicats de l'éducation se poursuit». De leur côté, les enseignants contractuels rejettent catégoriquement tout dialogue qui ne garantit pas au préalable leur intégration dans la fonction publique. Le nouveau statut unifié du personnel de l’Éducation nationale annoncé par le ministère est, d'après eux, déjà élaboré par ce dernier et n'est finalement qu'une «tentative pour donner du lustre au système d'embauche par contrat».

Lisez nos e-Papers