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Le Prince Albert II de Monaco visite «Bayt Dakira» à Essaouira

Le Prince Albert II de Monaco visite «Bayt Dakira» à Essaouira

Son Altesse Sérénissime Albert II de Monaco a effectué, vendredi après-midi, une visite à l'espace emblématique «Bayt Dakira» à Essaouira, ce haut lieu spirituel et patrimonial de préservation et de valorisation de la mémoire judéo-marocaine. Au cours de cette visite, qui s’est déroulée en présence de la délégation accompagnant S.A.S. le Prince Albert II, des présidents des conseils provincial et communal d’Essaouira, de membres de ces deux instances élues et de différents acteurs et personnalités de la ville, des explications exhaustives ont été données au Souverain monégasque par le Conseiller de S.M. le Roi et président fondateur de l’Association Essaouira-Mogador, André Azoulay, sur l’emblématique Synagogue «Slat Attia» ainsi que sur la richesse et la diversité du patrimoine culturel et cultuel de la communauté juive marocaine qu’abrite «Bayt Dakira». M. Azoulay a également apporté des éclaircissements sur les divers objets, textes, photos et le film de l’exceptionnelle saga du Judaïsme dans la ville d’Essaouira et de ses patrimoines : du cérémonial du thé à l’art poétique hébraïque, de l’orfèvrerie du filigrane de l’or et de l’argent à la broderie et à la confection de somptueux caftans, des arts culturels à la littérature et des rituels souiris à la synagogue et aux grands comptoirs du négoce qui ont fait le rayonnement de Mogador aux 18e et 19e siècles.

Dans une déclaration à la presse au terme de cette visite à Bayt Dakira, Son Altesse Sérénissime Albert II s’est dit «très heureux d’être au Maroc et dans cette magnifique cité historique d’Essaouira», se disant «très impressionné par ce qui a été réalisé dans ce magnifique espace de mémoire pour mettre en valeur le riche patrimoine de cette ville et sa région, mais aussi dans la perspective de montrer l’importance des deux cultures juive et musulmane, sans oublier la culture amazighe, qui font partie de l’histoire de cette ville et du Maroc». Il s’agit d’«un exemple pour nous tous qu’il peut y avoir une coexistence pacifique, qui peut contribuer à la richesse d’une ville et d’un pays», a-t-il soutenu. «Je suis très heureux d’avoir effectué cette visite et j’en garderai vraiment un souvenir ému», a conclu le Souverain monégasque.

Son Altesse Sérénissime Albert II est arrivé vendredi matin à Essaouira pour une visite privée. «Bayt Dakira», qui présente et explique tous les passages de la vie juive à Essaouira, de la naissance au décès et de la Bar Mitzvah au mariage, est aussi un lieu de pédagogie grâce au Centre de recherches Haim et Célia Zafrani sur l’histoire des relations entre le Judaïsme et l’Islam, qui constitue un espace d’échange entre les chercheurs de divers horizons et un espace de partage, de transmission et de résistance à l’amnésie.

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André Azoulay : Essaouira, ville pilote pour les indicateurs culturels de l'Unesco du programme 2030

«C’est Essaouira qui incarnera pour le Maroc la place, le rôle et la centralité de la Culture dans le programme 2030 des Nations unies pour le développement durable», a déclaré, André Azoulay, Conseiller de S.M. le Roi et président fondateur de l’Association Essaouira-Mogador. «Il y a un peu plus de 30 ans, en 1991 précisément, Essaouira faisait le choix pionnier et singulier d’enraciner sa refondation et sa renaissance dans l’inépuisable richesse de toutes ses expressions culturelles et artistiques», a rappelé M. Azoulay qui s’exprimait à Essaouira dans le contexte d’un séminaire de suivi (31 mars au 1er avril) autour des indicateurs thématiques mis en place par l’Unesco pour évaluer la contribution de la culture à la réalisation des objectifs de développement durable fixés par l’ONU à l’horizon 2030. Confortée par la validation nationale et internationale de sa stratégie et par la possibilité qui lui est désormais donnée par le ministère de la Culture et l’Unesco d’en mesurer scientifiquement les acquis, les enseignements et les fragilités, la société civile souirie de la Cité des Alizés s’est attelée à la définition d’une feuille de route 2030 qui privilégiera le rôle de «la Culture dans la reconquête d’une universalité réconciliée avec le respect, la légitimité et la richesse de toute ses diversités», a expliqué le Conseiller de S.M. le Roi. Le Maroc a été le pays reconnu et choisi pour représenter le monde arabe dans cette démarche et Essaouira a été sélectionnée pour incarner, porter et expliquer la légitimité et la profondeur de ce choix. En effet, Essaouira a anticipé, depuis une trentaine d’années, ces choix faits aujourd'hui par la communauté internationale pour donner à la culture la place qui lui échoit dans les domaines économique, social, philosophique et spirituel. Cet atelier de travail, dont les travaux ont pris fin vendredi, a été ainsi l’occasion de nourrir et de mettre en relief la légitimité de la sélection d’Essaouira en tant que ville qui incarne le mieux ces indicateurs culturels de l’Unesco du programme 2030.

 

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