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Les prix des produits de base reculent après la surchauffe du 1er semestre

Les prix des produits de base ont commencé récemment à se replier, sous l’effet de la dégradation des perspectives de l’économie mondiale. Et ce après s’être inscrits dans une tendance haussière au premier semestre 2022 à cause notamment de la guerre en Ukraine. Les plus fortes corrections baissières concernent les métaux de base et les produits alimentaires. C’est ce que relève la Direction des études et des prévisions financières dans sa dernière note de conjoncture.

Les prix des produits de base reculent après la surchauffe du 1er semestre
Les plus fortes corrections baissières concernent les métaux de base et les produits alimentaires.

La tendance haussière des prix des produits de base s’est raffermie au premier semestre 2022 à cause de la guerre en Ukraine, mais elle a commencé récemment à reculer avec une dégradation des perspectives de l’économie mondiale. Les plus fortes corrections baissières concernent les métaux de base et les produits alimentaires. C’est ce que relève la Direction des études et des prévisions financières (DEPF) dans sa dernière note de conjoncture. Les prix pétroliers sont affectés par la détérioration des perspectives macroéconomiques. La situation n’a pas changé au premier semestre, malgré la persistance des risques du côté de l’offre (capacité limitée de l’OPEP à augmenter sa production, troubles en Libye, sanctions contre la Russie…). «Pour l’instant, la croissance plus faible que prévu de la demande de pétrole dans les économies avancées et la résilience de l’offre russe contribuent à rééquilibrer le marché», indique la note. Selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE), la demande mondiale de pétrole devrait enregistrer une croissance modérée en 2022 (+1,7 million de barils par jour – mbj), avant de se renforcer en 2023 (+2,1 mbj). Globalement, les cours de pétrole devraient rester relativement élevés en 2022. Cependant, le marché pétrolier pourrait connaître des fluctuations importantes, en lien notamment avec les évolutions du contexte économique, géopolitique et sanitaire mondial.

Gaz : importante baisse des prix au 1er semestre

Après avoir atteint un pic de 1.188 dollars la tonne en mars, les prix du butane ont chuté de 49% pour se situer à 604 dollars le 20 juillet, leur plus bas niveau depuis un an, suite à une faible demande saisonnière. Les pressions haussières sur les prix sont, toutefois, atténuées par une baisse de la demande de GNL en Asie et par une forte production d’énergie solaire en Allemagne.

Blé : une production mondiale record attendue cette campagne

Selon la FAO, la production mondiale de blé devrait atteindre un record de 778,3 millions de tonnes lors de la campagne 2021-2022, en hausse de 0,2% par rapport à la saison précédente. Pour la saison suivante, la FAO prévoit une diminution de la production mondiale (-1% à 770,3 millions de tonnes), marquant la première baisse en quatre ans. Les prix du blé tendre ont atteint 393 dollars la tonne en moyenne sur le 1er semestre 2022, en hausse de 44% en rythme annuel. Les craintes sur les disponibilités exportables mondiales sont exacerbées par la guerre entre la Russie et l’Ukraine et par l’annonce d’interdiction des exportations indiennes.

Sucre : un léger excédent attendu

Les cours mondiaux du sucre brut (ISA) ont enregistré 416 dollars la tonne en moyenne à fin juin, en hausse de 16% sur un an. L’Organisation internationale du sucre (ISO) a révisé sa projection du bilan mondial de l’approvisionnement en sucre pour 2021/2022. Elle table désormais sur un excédent de l’offre de 0,2 million de tonnes contre un déficit de 1,9 million de tonnes en février. L’organisation s’attend à un excédent encore plus important pour la nouvelle campagne agricole (2022-2023, octobre-septembre) à 2,8 millions de tonnes, avec une production qui devrait atteindre 177,4 millions de tonnes et une consommation attendue à 174,6 millions.

Phosphates : les prix restent élevés

À fin juin dernier, les prix du phosphate brut et du DAP ont enregistré des hausses respectives de 122% et 55% sur un an. «Les prix du phosphate brut ont atteint 287,5 dollars la tonne en juin, leur plus haut niveau depuis 2009, en hausse de 13% sur un mois et de 130% depuis un an», indique la note. Les cours du DAP ont enregistré 784 dollars la tonne en juin, en baisse de 18% par rapport à leur pic d’avril (954 dollars la tonne, le plus haut niveau depuis 2008), ramenant ainsi leurs gains à 30% sur un an. Avec le Maroc et la Chine, la Russie est un fournisseur mondial clé de phosphates (roche et dérivés). Avant la crise, elle représentait 7% des approvisionnements mondiaux de phosphates roche et environ 17% des exportations mondiales d’engrais phosphatés finis (y compris le NPK).

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