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Prix et stocks de blé tendre : voici les raisons de ne pas s’inquiéter

Rien d'inquiétant en ce qui concerne la flambée des cours mondiaux du blé. Le Maroc est bien approvisionné en blé tendre et applique des mécanismes permettant de neutraliser toute hausse du prix de cette céréale au niveau international. « L'État a mis en place des mécanismes pour neutraliser la hausse des prix à l'international suivant une formule dynamique qui s'adapte aux réalités des marchés internationaux. Aucune rupture n'est à craindre et il y a même abondance », a déclaré au « Matin », le président de la Fédération nationale des négociants en céréales et légumineuses, Jamal Mhamdi. Pour le blé dur, dont le prix est libéralisé, son coût a augmenté en raison notamment d'une baisse de 50% de la production au Canada, un des fournisseurs du Royaume. Une situation qui devrait se corriger avec un retour à la normale de la production de ce pays.

Prix et stocks de blé tendre : voici les raisons de ne pas s’inquiéter

Les bouleversements géostratégiques que vit le monde ces dernières semaines n’ont pratiquement aucune incidence sur le blé tendre au Maroc. Tant pour son prix de vente sur le marché marocain que pour les stocks, tout est sous contrôle. «L'État a mis en place des mécanismes pour neutraliser la hausse des prix à l'international suivant une formule dynamique qui s'adapte aux réalités des marchés internationaux. De ce fait, le prix de la farine à base de blé tendre ne varie pas et les marchés sont bien approvisionnés. Aucune rupture n'est à déplorer et il y a même abondance», a déclaré au «Matin» le président de la Fédération nationale des négociants en céréales et légumineuses, Jamal Mhamdi. «Le marché national est approvisionné sereinement, même avec ce qui se passe dans la région de la mer Noire, qui a quelque peu bouleversé le cours des choses. Nous agissons avec prudence et réactivité et nous continuons toujours à nous approvisionner régulièrement sur les marchés internationaux», a affirmé M. Mhamdi.

«S'agissant du blé tendre, la situation est loin d'être préoccupante. Ce qu'il faut savoir, c'est que les importations marocaines de blé tendre en provenance de la région de la mer Noire, notamment d'Ukraine, n'ont pas dépassé 25% au cours des trois dernières années. La quote-part qui devait revenir au Maroc cette année est déjà parvenue à destination, puisque la saison de récolte en Ukraine a lieu entre juin et août et le pic des exportations de ce pays est aux mois d'août, septembre, octobre et à des prix attractifs», a expliqué le président de la FNCL. Et d’ajouter : «Quant au blé dur, que le Maroc importe pour faire des produits comme la semoule, les pâtes ou le couscous, son prix a augmenté avant même cette guerre en Ukraine, en raison de la chute de la production au Canada de 50%. Son cours a augmenté ainsi que celui de ses produits dérivés, mais il existe des produits de substitution qui dérivent du blé tendre (comme la farine ronde).

Les importations du Maroc de blé dur sont de l’ordre de 750 à 800.000 tonnes. Une correction de son prix est prévue avec la mise sur le marché de produits dérivés du blé tendre, en plus d'un retour à la normale de la production canadienne». Et M. Mhamdi de rassurer que le Maroc compte sur son secteur privé pour s'approvisionner en blé, lequel a une excellente réputation au niveau international, ce qui lui permet de se fournir facilement, que ce soit dans les pays de l'hémisphère nord (Europe, Canada, États-Unis, etc.) ou de l'hémisphère sud (Argentine, Brésil, Australie, etc.). Même son de cloche chez le président de la Fédération marocaine des boulangeries et pâtisseries (FMBP), El Houcine Azzaz, qui a affirmé que le blé tendre et le blé dur, ainsi que leurs dérivés durs, sont disponibles sur le marché marocain et en quantités abondantes. «L'État continue à subventionner les minotiers afin qu'ils continuent à disposer de blé tendre à 270 dirhams le quintal et qu'ils vendent à leur tour la farine à 370 dirhams le quintal. La subvention du prix du blé tendre par l'État est maintenue et profite aux citoyens ainsi qu'aux boulangers», a dit M. Azzaz. «Les prix du blé dur et de ses dérivés ont connu une augmentation allant de 0,20 à 0,50 dirham depuis juillet 2021, étant donné qu’ils sont libéralisés et obéissent donc aux aléas des marchés mondiaux».

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