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Jeudi 28 Mars 2024
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Produits pétroliers : la capacité de stockage actuelle atteint les 57 jours de consommation (Leïla Benali)

Dans un contexte mondial marqué par une forte pression sur les produits énergétiques, tant sur les prix que sur l’approvisionnement et les réserves, la gestion des stocks devient un enjeu majeur. Répondant une question relative à la souveraineté énergétique lors de la séance des questions orales à la Chambre des représentants, Leïla Benali, la ministre de la Transition énergétique et du développement durable, s’est montrée plutôt rassurante. Elle a ainsi souligné que le premier contrat d’achat de gaz naturel liquéfié sur le marché international sera signé au cours de cette semaine.

Produits pétroliers : la capacité de stockage actuelle atteint les 57 jours de consommation (Leïla Benali)
Leïla Benali.

Malgré un contexte mondial et régional marqué par la flambée des prix des carburants et les difficultés d’approvisionnement et de constitution de réserves, la ministre de la Transition énergétique et du développement durable, Leïla Benali, se montre rassurante. Interpellé, lundi, par les députés de l’opposition au sujet de la souveraineté énergétique, dans le cadre des questions orales à la Chambre des représentants, Mme Benali évoqué les actions entreprises ou à entreprendre en la matière. À cet égard, la responsable gouvernementale a mis l’accent sur les mesures en lien avec les capacités de stockage dans les différentes régions du Royaume. Elle a indiqué dans ce sens que la capacité globale de stockage des produits pétroliers s’élève à 1,8 million de tonnes, ce qui permet de couvrir 57 jours de consommation à l’échelle nationale.

La ministre a ajouté dans le même ordre d’idées que «dans le cadre de la politique ambitieuse prônée par le Maroc pour augmenter son stock de réserve et répondre aux besoins du pays, le ministère veille au suivi et à l’accélération de la mise en œuvre des projets programmés par des opérateurs privés pour réaliser une capacité globale de stockage des produits pétroliers de quelque 777.000 m³, pour un investissement de 2,7 milliards de dirhams à l’horizon 2023», a-t-elle déclaré. Cependant, il est à souligner que ces projets, affirment des sources proches du dossier, ont démarré depuis quelques années et ont pu, enfin, avoir leurs autorisations. «Alors que d’autres peinent encore à avoir les autorisations nécessaires. C’est le cas du projet de stockage porté par l’opérateur Shell qui n’arrive pas à les avoir», précisent nos sources. Et d’ajouter qu’il y a trois autres projets en cours et qui vont dans le même sens, dont deux dans les provinces du Sud. Or, selon Leïla Benali, son ministère se penche sur la mise en place d’un nouveau mode de gestion du stock de réserve dans le cadre du partenariat public-privé, en plus d’une réorganisation institutionnelle pour assurer un meilleur suivi de ces projets.

Marché international du gaz : premier contrat cette semaine

Par ailleurs, la ministre s’est attardée sur les projets en lien avec l’approvisionnement en gaz naturel liquéfié (GNL). «Le Maroc, qui a réussi pour la première fois de son histoire à entrer sur le marché international du gaz naturel liquéfié, a reçu des dizaines d’offres qui ont été examinées par une commission ad hoc, et va signer un premier contrat d’achat dans le courant de cette semaine», a-t-elle annoncé devant les députés. Selon Mme Benali, ces offres ont fait l’objet d’une procédure, supervisée par une commission ad hoc, accélérée et minutieuse d’examen et de négociation avec des compagnies internationales. C’est un défi à relever, sachant que les prix du gaz naturel demeurent élevés, en raison de la demande mondiale et de l’incertitude du paysage énergétique mondial. En effet, le niveau des prix est très élevé (environ 5 fois plus qu’il y a 18 mois). Justement, selon des prévisions d’experts européens, la guerre en Ukraine risque d’avoir des répercussions sur les livraisons dans le monde et, partant, d’influer négativement sur la reconstitution des réserves de gaz européennes durant l’été 2022. La situation en matière d’approvisionnement pourrait alors devenir critique durant l’hiver 2022-2023. 

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