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La prolongation de l’année scolaire maintenue : des tracasseries de trop pour les parents !

Les cours vont se poursuivre cette année jusqu’au mois de juillet. Cette décision prise par le ministère de l’Éducation nationale au début de l’année est maintenue, plongeant les parents dans le désarroi, eux qui espéraient une annulation. Au-delà des frais supplémentaires qu’elle engendrera, cette prolongation va poser un sérieux problème de programmation des vacances, tout le monde ne pouvant pas partir en août !

La prolongation de l’année scolaire maintenue : des tracasseries de trop pour les parents !

Contrairement à l’accoutumée, l’année scolaire 2021-2022 ne prendra pas fin en juin, mais en juillet. C’est ce qu’avait annoncé le ministère de l’Éducation nationale en septembre dernier, après avoir reporté la rentrée au mois d’octobre. À l’approche des grandes vacances, le sujet refait surface. Au travail, à la maison, devant les portes des écoles et même sur les réseaux sociaux, les parents expriment leur inquiétude et s'interrogent si cette décision est toujours maintenue. Eh bien, la réponse est oui ! «Rien n'a changé par rapport à ce qui a été annoncé au début de l'année scolaire», nous assure une source au ministère de l’Éducation nationale ayant requis l'anonymat. «Les cours ont démarré cette année avec un mois de retard, il est donc normal qu’ils se terminent après la date habituelle. L’année scolaire prend fin le jour de la signature des PV de sortie du corps enseignant. Selon le cadre régissant cette année scolaire, ils seront signés le 16 juillet prochain», explique notre source.

Les parents déboussolés
Rappelons que la décision de prolonger les cours jusqu'au mois de juillet avait soulevé un tollé au début de l’année. Les parents avaient exprimé leur colère puis se sont calmés, entre temps, gardant l'espoir que cela changerait. Maintenant que ça approche, les récriminations reprennent. «Cette décision doit être annulée. Les enfants ne peuvent pas avoir qu’un seul mois de vacances en été. Ils ont besoin de se reposer. En plus, on ne peut pas obliger tous les Marocains à planifier leurs vacances en août», déplore Salima, 32 ans, maman de deux enfants. «Les examens du baccalauréat auront lieu fin juin et ceux de la dernière année du primaire et du collège sont prévus début juillet. Je ne comprends pas pour quelle raison nous devrions envoyer nos enfants à l’école après. On ne peut pas passer les épreuves de fin d'année et continuer à aller en cours... Si on passe les examens, c'est que les cours ont pris fin. C’est aberrant !», s'écrie-t-elle.
La prolongation de l’année scolaire agace, en particulier, les parents d'élèves des écoles privées. Ces derniers seront forcés de payer les frais de juillet alors que les cours s’arrêteront le 16 sachant que les élèves auront droit à une semaine de vacances de Aïd Al-Adha au cours du même mois. «Cela n’a aucun sens. Pourquoi nous oblige-t-on à payer la mensualité de juillet même si on est sûrs que nos enfants n’auront rien à faire durant ce mois à l’école ? La réponse est claire : c’est simplement une façon pour les établissements scolaires de s’enrichir sur le dos des parents», s’énerve Mohamed, 40 ans, père de trois enfants scolarisés dans une école privée à Casablanca. «Je n’arrive pas à admettre que je vais devoir payer une grosse somme d’argent pour un service qui ne sera pas fourni. Ça, c’est vraiment la goutte de trop», poursuit-il.

Les écoles privées tiennent au paiement du mois de juillet
Contacté par nos soins, Ali Fannach, vice-président de la Fédération nationale des associations des parents d’élèves du Maroc (FNAPEM), indique que les établissements scolaires privés devraient se montrer plus cléments envers les parents surtout en ces temps de crise. «Nous comprenons l’inquiétude de certains parents face à la prolongation de l’année scolaire. Mais nous pensons que si le ministère a maintenu cette décision, c’est surtout pour pouvoir terminer le programme de cette année. Les élèves ont, en effet, pris beaucoup de retard à cause de la rentrée qui a été reportée, mais aussi à cause des grèves des enseignants. Mais nous pensons tout de même que le problème se pose surtout pour les écoles publiques. Les établissements privés ont pu rattraper le retard. C'est pourquoi ils ne devraient pas profiter de la situation, mais plutôt trouver un arrangement avec les parents», affirme Fannach. «Au mois de juillet, les écoles privées auront déjà terminé le programme. Elles devraient prendre en considération les conditions difficiles par lesquelles passent les familles marocaines et renoncer à la mensualité de ce mois d'autant que l'on sait qu’il est essentiellement réservé aux démarches administratives», développe le vice-président de la FNAPEM.
De son côté, Abdeslam Amor, président de l’Alliance de l’enseignement privé au Maroc, souligne qu’il va falloir respecter la période scolaire fixée à dix mois et, de ce fait, payer les dix mensualités. «Les familles qui avaient payé les frais de scolarité du mois de septembre seront exemptées au mois de juillet 2022. En revanche, celles qui ne l’avaient pas fait devront s’acquitter des frais du mois de juillet», tranche Amor.
Le contexte socio-économique actuel rend cette décision plus difficile à admettre par les parents. Mais pour le moment, ces derniers n’ont d’autre choix que de se résigner.

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