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Propagation de nouvelles maladies virales : pourquoi la population mondiale panique

Nous remarquons, depuis quelque temps, que de nombreuses maladies virales sévissent partout dans le monde. Ces dernières se propagent rapidement, ce qui inquiète plus d’un. Contacté par nos soins, Dr Tayeb Hamdi, médecin chercheur en politiques et systèmes de santé, nous parle de l’ensemble des facteurs qui peuvent expliquer l’émergence de ces virus.

Propagation de nouvelles maladies virales : pourquoi la population mondiale panique
L’apparition de plusieurs maladies virales en si peu de temps peut également être expliquée par la vigilance des systèmes de santé depuis l’émergence du Sars-cov 2

La Covid-19 et tous ses variants, l’hépatite infantile d’origine mystérieuse, la variole du singe, la grippe de la tomate… de plus en plus de nouvelles maladies virales font leur apparition ces derniers temps. Le plus inquiétant est qu’elles se propagent rapidement dans les quatre coins du monde touchant de nombreuses personnes en même temps. Comment peut-on expliquer cette situation qui stresse plus d’un et qui nous empêche de retrouver une vie paisible ? D’après Dr Tayeb Hamdi, médecin chercheur en politiques et systèmes de santé, si la population mondiale panique autant aujourd’hui suite à l’émergence de nouveau virus, c’est surtout à cause du fort impact psychologique causé par la pandémie Covid-19. «L’inquiétude des gens face à l’apparition de maladie virale nous rappelle le fameux adage marocain “Celui qui se fait mordre par un serpent finit par avoir peur d’une corde”. En effet, le monde a vécu une grave crise sanitaire, sociale et économique à cause de la pandémie Covid-19, qui a laissé des séquelles psychologiques importantes. La population mondiale ne s’est pas encore rétablie, ce qui explique la grande inquiétude ressentie à l’apparition de chaque nouveau virus», estime-t-il.

Et d’ajouter que «nous avons connu dans le passé de graves maladies virales comme Ebola, le zika, la dengue, le mers-cov… qui ont tué des milliers de personnes dans le monde. Pourtant, les gens suivaient le cours normal de leur vie sans aucun signe de panique. Alors que maintenant, même si on répète que la situation n’est pas alarmante, la population mondiale s’inquiète et se pose tout le temps des questions». Par ailleurs, Dr Hamdi souligne que l’apparition de plusieurs maladies virales en si peu de temps peut également être expliquée par la vigilance des systèmes de santé depuis l’émergence du Sars-cov 2 en 2020. «Les systèmes de santé dans le monde sont en veille depuis le début de la pandémie Covid-19. Ils ne laissent plus rien passer parce que ce virus mute constamment.

Les médecins et chercheurs dans le monde suivent les moindres doutes, ce qui les fait tomber sur ces nouveaux virus qui pouvaient passer inaperçus s’il n’y avait pas cette veille», explique-t-il. Les zoonoses de plus en plus nombreuses Le médecin rappelle également que les zoonoses, les maladies infectieuses qui se transmettent de l'animal à l'homme sont de plus en plus nombreuses sur la planète. «Nous découvrons de nouvelles maladies virales transmises par les animaux pratiquement tous les trois ans, depuis trente ans. Il s’agissait généralement de virus qui donnent une épidémie dans une région du monde, mais ils auront maintenant de plus en plus de chance de devenir des pandémies qui touchent toute la planète», affirme Dr Hamdi. «L’équilibre entre l’homme et la nature est rompu.

À cause de la destruction des milieux naturels de certains animaux, ces derniers cherchent de nouveaux endroits où vivre. En changeant de lieux de vie, ils entrent en contact avec d’autres espèces à qui ils transmettent leur virus. En effet, à force d’être en contact avec certains animaux, les virus acquièrent de nouvelles mutations qui leur permettent de faire un saut d’espèce et passer chez l’homme. S’ils ne sont pas transmissibles au début entre les humains, ces virus finissent par le devenir après avoir fait de nouvelles mutations. C’est justement le cas de la variole du singe», développe Dr Hamdi. Ce dernier estime que la propagation de la variole du singe dans différents pays du monde, alors qu’elle n’existait jusque-là que dans certains pays de l’Afrique centrale et de l’Ouest, peut être due justement à des facteurs environnementaux ou alimentaires qui, combinés, auraient facilité une transmissibilité interhumaine. «Ceci reste une hypothèse parmi d’autres. Il aussi est probable que l’immunité de l’humain ait faibli face au monkeypox, sachant qu’il y a de moins de moins de personnes vaccinées contre la variole humaine. La progression de cette maladie dans le monde peut également être causée par un événement super-propagateur, où il y a eu un contact très intime entre un nombre de personnes infectées et plusieurs autres cas contact, venus de plusieurs régions», souligne le médecin.

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