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Qatar 2022 : comment Fouzi Lekjaa fragilise les Lions de l’Atlas et Vahid Halilhodzic

En ouvrant la porte au retour sans conditions des joueurs écartés par le sélectionneur national, Vahid Halilhodzic, le président de la FRMF, Fouzi Lekjaa, a fragilisé «l’Institution Lions de l’Atlas». Le patron du football a ouvert la porte de l'équipe nationale aux bannis, sans leur imposer la moindre condition. Un mauvais signal pour le reste du groupe. Des écarts de conduite ne sont pas à exclure dans le futur.

Qatar 2022 : comment Fouzi Lekjaa fragilise les Lions de l’Atlas et Vahid Halilhodzic
Ph : MAP Archives

Aller loin en football n’est jamais le fruit d’un hasard. Tout est une affaire de détails petits ou grands. Vahid en est conscient. Et dès son arrivée à la tête des Lions de l’Atlas, il a imprimé sa rigueur et sa fermeté. Il a même édité un petit livret où il est écrit noir sur blanc les droits et les responsabilités des joueurs, membres du staff technique… Une méthode payante. Les résultats plaident en sa faveur : 18 victoires, 7 nuls et 2 défaites, une qualification en Coupe du monde et une 24e place au classement FIFA. Pourtant, ces résultats ne lui garantissent pas de poursuivre sa mission à la tête de la sélection nationale.

La dernière sortie médiatique du président de la FRMF, Fouzi Lekjaa, à l’occasion d’une réunion du comité directeur de la FRMF, a rebattu toutes les cartes. Le patron du football marocain a clairement signifié à son coach «que les portes de la sélection nationale sont ouvertes à tous les joueurs quel que soit le différend ou les malentendus qui ont pu se manifester à un moment ou un autre. Ce point n’est pas discutable ni avec Vahid ni avec quelqu’un d’autre». Le message est sans évoque : Vahid doit se plier aux exigences de son président ou prendre la porte. En s’immisçant dans les affaires du sélectionneur, le président de la FRMF a non seulement fragilisé son entraîneur, mais aussi «l’institution Lions de l’Atlas». Aucune condition au retour des bannis Ce qui retient l’attention dans le discours de Fouzi Lekjaa, ce n’est pas l’annonce du retour en sélection des bannis parce que cette annonce était attendue, mais le fait qu’il n’a pas posé de conditions à leur retour.

Du coup, il a fragilisé «l’institution Lions de l’Atlas». Il ne faut pas s’étonner que demain, on assistera à des écarts de conduite des uns et des autres. Fouzi Lekjaa aurait pu nous éviter cette tragi-comédie s’il avait anticipé les problèmes en intervenant en amont pour aplanir les différends à temps. Le retour des joueurs sans conditions est un mauvais signal envoyé au reste du groupe.
 

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