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L’euphorie affichée par Aziz El Badraoui avant le début de la saison laisse petit à petit place à la déception, voire à la colère froide. Il faut dire que l’homme d’affaires, qui a tant investi à l’intersaison pour régler les dettes du club et pour le recrutement, commence à prendre conscience que pour monter une équipe compétitive, il ne suffit pas de collectionner les joueurs. Il faut plus que cela. Il faut un ADN et une âme à l’équipe pour carburer. Et jusqu’à présent, le Raja ne possède ni l’un ni l’autre. Et il a fallu trois matchs au patron des Verts, et notamment le dernier face à Tétouan, pour se rendre compte que l’équipe du Raja est dans une mauvaise situation : «des lignes disloquées, notamment la défense et l’attaque, et l’absence totale du milieu de terrain, chargé de récupérer les ballons perdus», a-t-il relevé. Le patron des Verts, chiffres à l’appui, a même enfoncé le clou en pointant du doigt le taux de ballons perdus face respectivement à l’Olympic de Safi lors de la première journée et contre l’Union Touarga lors de la deuxième journée, qui est respectivement de 72 et 78%. Des chiffres trop élevés qui attestent, si besoin est, qu’il y a trop de déchets dans le jeu des Verts depuis le début de la saison. Difficile dans ces conditions pour les Verts de prendre le jeu à leur compte.
C’est ce qui explique aussi pourquoi le jeu du Raja est dénaturé, notamment avec le recours à de longues passes pour toucher directement les attaquants, sans passer par le milieu de terrain. Ce que ne dit pas le président des Verts, c’est qu’il y a de l'impuissance dans cette équipe, incapable d’enchaîner trois bonnes passes. Pire encore, le Raja ne dispose plus de leader sur le terrain pour sonner la révolte chaque fois que les choses se compliquent. Certes, El Badraoui a promis des changements lors de cette trêve internationale pour se relancer. Les supporters doivent se montrer patients avec cette équipe en totale reconstruction. Quant aux titres, il faut probablement faire une croix dessus, à moins que…
