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Raja de Casablanca : le faux départ de Aziz El Badraoui

L’arrivée de l’homme d’Affaires Aziz El Badraoui à la tête du Raja a enflammé tous les aficionados du club. L’euphorie des premiers jours a cédé petit à petit la place à l’inquiétude, voire parfois la colère, comme c’était le cas lors de la rencontre face à l’Union de Touarga. Certes, il n’y a pas encore péril en la demeure, mais les nuages s’amoncellent déjà dans le ciel du Raja. Explications.

Raja de Casablanca : le faux départ de Aziz El Badraoui
Aziz El Badraoui, président du Raja.

Aziz El Badraoui a, certes, récupéré un club en mauvaise santé financière : endettement abyssal, des litiges à n'en plus finir… mais sportivement, le club était viable. Le Raja avait fini la saison dernière à la deuxième place du championnat, derrière le Wydad. Le club a fini la saison avec 60 points acquis en 17 victoires, 9 matchs nuls et 4 défaites. Au lieu de capitaliser sur les points forts de l’équipe, El Badraoui s’est amusé à démanteler l’équipe en changeant 85% de l’effectif. Il a laissé filer plusieurs joueurs-cadres, faisant perdre au club son ADN. Les performances de l’équipe lors des première et deuxième journées attestent que les choix du patron du Raja sont discutables. Plusieurs observateurs reprochent au patron des Verts d’avoir affaibli l’équipe, au lieu de la renforcer avec cinq ou six joueurs de qualité.

Le cas Benzarti

En plus de faire perdre à l’équipe son équilibre en procédant à un recrutement tous azimuts, Aziz El Badraoui a engagé Faouzi Benzarti sans s’assurer si l’homme peut s’asseoir sur le banc de touche ou s'il doit auparavant purger sa suspension de six matchs. Sa présence sur banc face à l’Olympic de Safi a poussé le club safiot à déposer une réserve contre le technicien tunisien. Certes, la Commission de discipline relevant de la FRMF a débouté l’OCS, mais la suspension de Benzarti est maintenue. Ce dernier devra purger les cinq autres matchs restants, ce qui signifie qu’il ne pourra faire son retour qu'à la 7e journée. L’absence du technicien tunisien a un impact sur les résultats, comme ce fut le cas lors de la défaite face à l’Union de Touarga.

Peter Wilson et Boukassi, des erreurs de recrutement

Voulant à tout prix renforcer le club avec de nouveaux joueurs, El Badraoui a commis beaucoup d’erreurs de casting. L’attaquant libérien Peter Wilson, annoncé comme une recrue phare, s’est avéré par la suite être un fiasco. El Badraoui s’est empressé de résilier son contrat. À cela s’ajoute aussi le cas du joueur algérien Mohamed Mehdi Boukassi, dont le contrat a été également résilié, sans oublier Saïd Azeroual, envoyé à l’équipe espoir. Autant de décisions qui plombent les résultats du club en ce début de saison. Le réveil est espéré dès la troisième journée face au Moghreb de Tétouan pour calmer les esprits.

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