Le Maroc est mal classé dans le domaine du recouvrement. Il est, en effet, 39e sur 49 pays, dans l’indice de complexité du recouvrement développé par Allianz Trade qui mesure à quel point il est difficile de récupérer un impayé, pour une entreprise, dans un pays donné. Il couvre 49 pays qui représentent 90% du PIB mondial et 85% des flux commerciaux internationaux.
Le Maroc a obtenu un score de 57 en légère baisse par rapport à la précédente édition. «Ce score représente un niveau de complexité très élevé», notent les auteurs du rapport. En effet, expliquent-ils, le DSO (délai moyen de recouvrement) au Maroc reste élevé et le comportement de paiement des entreprises domestiques se dégrade avec des paiements s'effectuant entre 120 et 150 jours en moyenne. «Diverses procédures d'insolvabilité sont disponibles au Maroc, mais elles restent complexes, lentes et généralement inefficaces en matière de recouvrement de créances», souligne le rapport. Par ailleurs, relève-t-il, l’exposition des exportateurs marocains à la complexité de la collecte internationale est élevée.
En fait, est-il expliqué, parmi les 10 principaux partenaires commerciaux du Maroc, 5 pays ont un indice de complexité du recouvrement remarquable et deux pays obtiennent un indice très élevé : les États-Unis et l’Inde. En outre, la Suède, l’Allemagne et la Finlande sont les trois pays où le recouvrement des impayés est le moins complexe. En revanche, l’Arabie saoudite, la Malaisie et les Émirats arabes unis sont les plus mal notés. Le rapport relève aussi que l’écart de complexité du recouvrement entre économies avancées et pays émergents s’est contracté : 20 pays sur 49 ont vu leur indice de complexité du recouvrement s’améliorer.