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Refus de la vaccination : «Jusqu’à quel point faut-il être tolérant ? il faut un débat en profondeur», selon M. Baïtas

Les conditions d'accès des voyageurs au territoire national suite à la décision de rouvrir les frontières aériennes sont bien en phase avec ce qui est en vigueur au niveau international. La prescription de la vaccination et du test PCR est effective à travers le monde, a souligné Mustapha Baïtas, à l’issue du Conseil de gouvernement tenu ce jeudi 3 février.

Refus de la vaccination : «Jusqu’à quel point faut-il être tolérant ? il faut un débat en profondeur», selon M. Baïtas

La décision de rouvrir les frontières aériennes est une mesure importante à laquelle les Marocains s'attendaient. Et l’Exécutif a bien réagi à cette attente, a dit le porte-parole du gouvernement, Mustapha Baïtas, lors du point de presse habituel qui suit le Conseil de gouvernement. Mais pour autant, cette réouverture des frontières, qui vise à soutenir l'économie, notamment le secteur du tourisme, doit se faire en tenant compte de certains éléments cruciaux pour préserver le faible niveau de contamination recensé dans notre pays, a souligné M. Baïtas, ajoutant qu'il ne comprend pas où réside la complexité des mesures décidées par le gouvernement pour accéder au territoire national.
Dans la même lignée, concernant les consignes du gouvernement visant à pousser les fonctionnaires et salariés à se faire vacciner, M. Baïtas a déclaré que ceux qui ont des raisons valables de ne pas se faire vacciner n'ont qu'à présenter le justificatif à leurs administrations.

Pour les autres, c'est-à-dire ceux qui n'ont aucune raison pour refuser la vaccination, il a confié, un tantinet perplexe, qu'il ne savait pas «à quel niveau il faut placer le dialogue» et «jusqu’à quel point il faut être tolérant». «Nous devons peut-être débattre de tout cela en profondeur si nous tenons à préserver les acquis, ouvrir les frontières, éviter les pertes d’emploi et les protestations dans certains secteurs», a-t-il ajouté, indiquant que la seule solution, ou du moins la plus efficace, en vigueur dans le monde pour endiguer la pandémie est la vaccination. «S'il en existe une autre, alors soumettons-la au débat», a-t-il affirmé.

En réponse à une question sur les protestations des agents de location de voitures, M. Baïtas a souligné que lorsque le gouvernement décide de soutenir un secteur, il le fait en fonction de critères précis. Tout en rappelant que le gouvernement a mis en place un plan d'urgence de 2 milliards de dirhams pour soutenir le secteur du tourisme, et dont le dispositif est bien mis en œuvre, le porte-parole du gouvernement a indiqué que le ministre chargé du secteur du Transport a ouvert un dialogue avec cette catégorie de professionnels et que le gouvernement se tient toujours prêt à dialoguer avec tous les représentants des secteurs touchés par la crise.

Retard des pluies, une préoccupation majeure du gouvernement

En réponse à une question sur le retard des pluies et son impact sur la saison agricole, M. Baïtas a affirmé que cette question fait partie des préoccupations majeures du gouvernement. Tout en espérant le retour des précipitations, il a déclaré que le gouvernement, et au niveau du périmètre irrigué, déploie de grands efforts pour assurer la bonne marche du programme des cultures printanières pour éviter que les prix des légumes flambent. Il en va de même pour le programme de soutien à l'alimentation du bétail, a ajouté M. Baïtas. Ce programme favorise la stabilisation des prix de la viande sur le marché national, a-t-il expliqué.

Abordant la question des stations de dessalement de l'eau, il a déclaré que le gouvernement travaille au lancement de plusieurs projets de ce type. «Mardi prochain, le ministre de l'Agriculture sera à Dakhla pour s'informer de l'avancement du projet de station de dessalement de l’eau dans cette ville. La station de dessalement d'Agadir, quant à elle, est opérationnelle et va contribuer notamment à l'irrigation de 10.000 hectares de terres agricoles au niveau de Sebt Guerdane», a précisé M. Baïtas.
S’agissant du retard pris dans la réalisation de la station de dessalement de l’eau de Casablanca, il déclare que «cette station devrait être à un stade avancé de sa réalisation aujourd'hui. Mais nous en sommes encore au stade du lancement des appels d'offres», a déploré M. Baïtas, assurant que le gouvernement attache la plus grande importance à cette question et œuvre à la réalisation du programme qui a été présenté à Sa Majesté le Roi.

Sur l'affaire de l’enfant Rayan

Interpellé sur l'affaire de l’enfant Rayan, tombé dans un puits dans la région de Chefchaouen, M. Baïtas a affirmé que les ministres ont longuement discuté de cet incident. «Le ministre de l’Intérieur a présenté les détails des actions menées depuis la prise en charge de cet accident. Il a assuré la mobilisation de dizaines d'éléments de la Protection civile, des autorités locales, des forces auxiliaires et de la Gendarmerie Royale, sous la supervision des autorités provinciales», a expliqué le porte-parole du gouvernement. Il a également insisté sur la capacité des éléments de la protection civile à gérer cet incident. «Nous avons les moyens et l’expertise nécessaires pour réussir cette opération de sauvetage. Nous n’hésiterons pas à demander de l’aide extérieure, mais n’oubliez pas que c’est le Maroc, nous avons notre propre expertise», a insisté M. Baïtas. Il a expliqué que la qualité du sol dans la région a rendu difficile les opérations de forage. Le nombre excessif de personnes présentes sur place a également compliqué la tâche aux équipes de secours. «Nous sommes de tout cœur avec la famille et nous prions dieu pour que cet enfant soit sauvé», a conclu le porte-parole du gouvernement.

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