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Rentrée scolaire : la recette Benmoussa pour une école de qualité pour tous

La rentrée scolaire 2022-2023 marque une reprise en main du processus d’amélioration de la qualité de l’école marocaine, éprouvée par la crise sanitaire et le déficit en apprentissage qui en a résulté. Cette année, affirme le ministre de l’Éducation nationale, du préscolaire et des sports, Chakib Benmoussa, les efforts porteront sur la sécurisation du calendrier scolaire et du temps d’enseignement, le soutien éducatif aux élèves et leur accompagnement pour parer à leurs difficultés d’apprentissage et réduire les inégalités entre eux.

Rentrée scolaire : la recette Benmoussa pour une école de qualité pour tous
Ph. Kartouch

L'année scolaire 2022-2023 sera celle de la reconquête du temps perdu du fait de la crise de la Covid-19 et de la mise de l’école publique sur la voie d’une école de la qualité. Le ministre de l’Éducation nationale, du préscolaire et des sports, Chakib Benmoussa, à l’occasion d’une conférence de presse consacrée à la présentation des nouveautés de cette rentrée scolaire, a souligné que «la question de la qualité de l’école marocaine» est une priorité absolue et un objectif ultime pour lequel tous les efforts et toutes les énergies seront rassemblés afin de garantir un enseignement de qualité avec des chances égales pour tous les élèves.

Lecture, mathématiques et activités motrices 
Trois principales nouveautés ont été annoncées par le ministre lors de cette conférence de presse. Il s’agit de nouveautés construites autour de l’approche d’«activités usuelles» et visant, d’une part, à consolider les apprentissages de base mondialement reconnus qu’est la capacité de lire et de calculer et, d’autre part, à prévoir des activités visant à divertir l’enfant et à lui faire aimer l’école. Ainsi, indique M. Benmoussa, «un programme expérimental sera introduit cette année visant à développer chez les enfants le goût de la lecture, en dehors du programme scolaire, en y consacrant 10 minutes au début de chaque séance de langue arabe ou française, à l’aide de livres spécifiquement conçus pour la lecture enrichissante». Cela vaut également pour les mathématiques, pour lesquelles 10 minutes seront consacrées chaque jour, au début de chaque séance de mathématiques, à l’exécution d’opérations fondamentales de calcul, afin de procurer aux élèves une maîtrise durable des compétences de base en cette matière. Parmi les nouveautés révélées par M. Benmoussa figurent également des séances en groupe qui seront consacrées, trois fois par semaine, à des activités motrices pendant 20 minutes. L’objectif étant, selon le ministre, de renforcer la santé de l’enfant et de lui donner l’occasion de s’exprimer librement, ainsi que de casser la monotonie au sein des classes et de pratiquer des activités au-delà du programme scolaire. À cet égard, fait-il savoir, un guide des activités physiques et sportives a été élaboré et mis à la disposition des écoles de l’enseignement primaire comme cadre de support pour la promotion de cette activité habituelle. Ce programme expérimental, destiné à introduire ces activités usuelles, concernera dans un premier temps 240.000 élèves du primaire, répartis dans 800 écoles, avant sa généralisation à tous les établissements au cours du second semestre de cette année scolaire.

Soutien éducatif pour consolider les acquis 
Au cours de cette année 2022-2023, le ministère de l’Éducation nationale entend maintenir le programme national de soutien scolaire, lancé en mai dernier, en adoptant des approches innovantes, notamment l’approche «enseigner au bon niveau» (Teaching at the Right Level-TARL), dont l’efficacité dans la consolidation des apprentissages est avérée. Ce programme vise cette année 250 écoles primaires, notamment dans les zones rurales et périurbaines, pour un total de 10.000 élèves qui seront encadrés par 600 enseignants au cours du premier trimestre. Ce nombre sera progressivement porté à 100.000 élèves au cours du second semestre, encadrés par 6.000 enseignants, a précisé M. Benmoussa. Cette expérience, a poursuivi le ministre, fera l’objet d’une évaluation de sa méthodologie de mise en œuvre et de mesure des impacts des activités de soutien sur les étudiants bénéficiaires, dans la perspective de la généraliser pour atteindre un million de bénéficiaires en 2024-2025.

Usage du numérique

Le ministère de l’Éducation nationale poursuivra en cette année 2022-2023 ses actions pour consacrer l’usage du numérique dans l’enseignement. Ainsi, et comme annoncé par le ministre, un projet expérimental d’utilisation de ressources numériques sera lancé cette année pour l’enseignement des matières scientifiques en français dans le secondaire collégial. Ce projet sera déployé dans 250 collèges, lesquels recevront les équipements nécessaires ainsi que les contenus numériques et les scénarios pédagogiques connexes. 
 

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