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La transition sociétale vers la démocratie sous la loupe des ONG arabes

Le Réseau des organisations non gouvernementales arabes de développement a commandé une étude qui porte sur «la culture et le développement et la transition sociétale vers la démocratie dans les pays du sud de la Méditerranée». L’étude en question a mobilisé des équipes de recherche dans deux zones géographiques du Maroc, en plus d’autres zones dans le sud de la Méditerranée.

La transition sociétale vers la démocratie sous la loupe des ONG arabes
Ph. Saouri

Le changement social, politique et culturel qui a marqué les sociétés, notamment celles du sud de la Méditerranée, a représenté un défi réel pour l’ensemble des populations, singulièrement au niveau de la connaissance, en raison des questions et challenges que cela représente tant au niveau théorique que scientifique. D’où l’opportunité de mener des études pour analyser les tendances de ces changements d’ordre politique et institutionnel, mais également pour comprendre les transitions d’ordre culturel et des valeurs dans le contexte de l’évolution vers plus de démocratie et de respect des droits de l’Homme. Voila qui résume l’objectif derrière la rédaction du rapport réalisé par une grande équipe de chercheurs dans le cadre d’un projet de travail qui a duré 15 mois (depuis avril 2020 jusqu’en juillet 2021) commandé par le Réseau des organisation non gouvernementales arabes de développement (Arab NGO Network for Development).

Ce projet de recherche, qui a pour intitulé «La culture et le développement et la transition sociétale vers la démocratie dans les pays du sud de la Méditerranée», a connu la contribution active de chercheurs marocains qui ont mené une partie de cette recherche dans deux zones géographiques du Royaume : l’ancienne Médina et une commune rurale, Ahlaf, où une équipe de recherche a été présidée par Mina Houjib, membre du CNDH de la région de Casablanca, membre du bureau du syndicat de la presse (SNPM) et journaliste. Les conclusions formulées en ce qui concerne l’objet de recherche ayant focalisé sur le Maroc fait référence aux changements observés depuis l’avènement de la nouvelle ère depuis 1999 (date qui coïncide avec le nouveau règne de S.M. le Roi Mohammed VI).

Dans ce sens, l’étude relève que les activistes dans le domaine de la société civile et dans le domaine culturel ne cachaient pas l’empreinte politique de leurs activités. «Ils orientaient leurs activités dans les deux directions complémentaires que sont la démocratie (sur le plan politique) et les valeurs de la modernité (sur le plan socioculturel). Cette transformation est observée, souligne le rapport, «de manière importante au niveau du mouvement des idées, de la philosophie, du théâtre, de la musique et des arts…», lit-on dans ce document d’une centaine de pages. Le rapport souligne de nouvelles transformations dans les activités de ces acteurs qu’ils relèvent à cinq niveaux. Il s’agit tout d’abord de ce que les rédacteurs du rapport qualifient de «l’entrée en force des entités officielles dans l’action de la société civile et des activités culturelles. Entités qui ont contenu une partie de ces activités et des acteurs n’ayant pas assez d’influence», est-il précisé.

Il s’agit aussi d’une forte entrée d’entités internationales et d'institutions qui en dépendent, notamment des institutions culturelles ou des ONG d’ampleur internationale. En plus, et suite à ces deux facteurs, il est question d’une confrontation culturelle au sein de la société entre un courant moderniste et des courants conservateurs dans le domaine socioculturel. Notamment concernant des sujets portant sur l’égalité des sexes, la liberté individuelle, les exigences de la modernité, l’état civil est ses composantes de nature progressiste… À ces trois éléments s’ajoute un quatrième élément, précise le rapport, qui fait état de la progression de l’approche de «projets», des financements et des partenariats avec des acteurs gouvernementaux ou extérieurs. «Et ce face au développement d’un phénomène culturel informel, que ce soit au niveau de l’espace virtuel ou au sein des stades de sport, ainsi qu’au niveau des quartiers populaires.

Ce qui représente une sorte de culture des populations exclues», estiment les rédacteurs du rapport. Face à cela, soulignent-ils dans le rapport, en dernier lieu, se développe une composante représentée par les partisans du mouvement du 20 février qui assume le rôle de «transformateur culturel».
 

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