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Le retour des pluies, une bouffée d’oxygène pour les retenues des barrages

Le retour de la pluviométrie qui intéresse pratiquement l’ensemble des régions du Royaume constitue une véritable bouffée d’oxygène pour les retenues des barrages. Pour le monde rural, l’impact de ces précipitations demeure relatif puisqu’une bonne partie des cultures céréalières a été détruite et que des éleveurs se sont déjà séparés de leurs troupeaux faute de pâturages et d’aliments.

Le retour des pluies, une bouffée d’oxygène pour les retenues des barrages

Les pluies qui intéressent actuellement plusieurs régions du Royaume auront un impact positif essentiellement sur les retenues des barrages. Sinon, pour «la campagne céréalière, c’est déjà trop tard. Les régions qui sont considérées comme des bassins céréaliers, à l’instar de la Chaouia, n’attendent plus rien puisque les pluies actuelles n’ont plus rien à sauver. Les cultures céréalières ayant déjà péri dans ces zones», déclare au «Matin», Abdelmoumen Guennouni, ingénieur agronome. À l’en croire, même les cultures du printemps ne comptent essentiellement pas sur le ciel puisqu’une grande partie des terrains dédiés à ces cultures sont irrigués. Guennouni s’interroge même sur l’état du million d’hectares cultivés en céréales que le ministre de l’Agriculture, Mohammed Sadiki, affirmait, fin mars dernier, qu’il allait connaître un rattrapage grâce aux dernières pluies. Le ministre soulignait, en effet, que l'impact est immédiat sur les cultures qui n'ont pas encore été totalement détruites comme les céréales. «On est pratiquement sur un million d'hectares de céréales qui peut connaître un rattrapage extrêmement important», précisait-il. Pour Guennouni, même si les pluies sont toujours les bienvenues, leur impact sur le monde rural demeure très limité, en l’état actuel.

En fait, explique l’ingénieur, le bétail est déjà affecté. «Dans les zones les plus sinistrées, des éleveurs se sont séparés de leurs troupeaux, il y a déjà des mois. Donc, même le rafraîchissement du couvert végétal et le soutien de l’État pour les aliments de bétail ne leur signifient plus rien», poursuit-il. Les pluies actuelles auront surtout la vertu d’améliorer les retenues de barrages et, partant, la nappe phréatique. Notons que les différents barrages du Royaume affichaient au 5 avril un taux de remplissage de 51%. Pour rappel, les ressources en eau superficielle sur l’ensemble du territoire sont évaluées, en année moyenne, à près de 18 milliards de m³, variant selon les années de 3 milliards à 48 milliards de m³. Le régime hydrologique de l’ensemble des bassins est caractérisé par une très grande variabilité interannuelle et intra-annuelle marquée par l’alternance des séquences humides et sèches, intercalées par des années de forte hydraulicité ou de sécheresse sévère.

Au Maroc, l’eau souterraine constitue une ressource stratégique. Elle représente environ 20% du potentiel en ressources en eau du pays. Sur les 130 nappes aquifères, 32 sont des nappes profondes et 98 superficielles. À l’état actuel des connaissances, le potentiel exploitable des ressources en eau souterraine est d’environ 3,9 milliards de m³, avec un minimum de 22 millions de m³/an enregistré au niveau du bassin Sakia El Hamra et Oued Eddahab et un maximum de 1,11 milliard de m³/an au niveau du bassin du Sebou. Le Royaume dispose aujourd’hui d’un patrimoine de 145 grands barrages totalisant une capacité de stockage évaluée à 18,67 milliards de m³, et de 15 barrages structurants en cours de construction avec une capacité de stockage totale de 3,4 milliards de m³. Ce qui va porter la capacité de stockage à 22 milliards de m³.
 

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