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Samedi 04 Mai 2024
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Ryad Mezzour : L’industrie marocaine monte en gamme, gagne en compétitivité et attire le capital national

L’industrie marocaine améliore son positionnement, avec une montée en gamme et en compétitivité. Ce qui a lui a permis d’être résiliente. Mais, encore faut-il capitaliser sur ces acquis pour conquérir davantage les marchés mondiaux et réussir le virage de la différenciation qu’elle vient d’amorcer pour se distinguer de la concurrence sur un large marché de produits. Ce sont là quelques messages forts qui ressortent de l’intervention de Ryad Mezzour, ministre de l'Industrie et du commerce, lors d’une rencontre organisée la semaine dernière à Casablanca.

Ryad Mezzour : L’industrie marocaine monte en gamme, gagne en compétitivité et attire le capital national

L’industrie marocaine monte en gamme, gagne en compétitivité, commence à attirer le capital national, ce qui a lui a permis d’être résiliente et de braver la crise. Pour rester sur ce cycle vertueux, elle est appelée à capitaliser sur ces acquis pour conquérir davantage les marchés mondiaux, surtout que la plupart de ses concurrents (Europe de l’Est, Turquie, les pays voisins) sont dans une mauvaise posture. C’est la quintessence des messages véhiculés par Ryad Mezzour, ministre de l'Industrie et du Commerce, lors d’une rencontre organisée jeudi dernier à Casablanca par l’Association pour le progrès des dirigeants (APD) et dédiée aux nouvelles orientations de la politique industrielle du Maroc. Ainsi, souligne le ministre, l’industrie marocaine amorce cette année le virage de la différenciation ou «Best Value» qui a pour objectif de se distinguer de la compétition sur un segment de produits étendu.

Cette stratégie, qui doit s’étaler sur la période 2022-2026, vient après deux autres phases qui constituent la trajectoire en trois étapes du développement industriel dans le Royaume. La première et la deuxième étant successivement la stratégie «Cost-Focus» ou «Low Cost» et la stratégie de «Cost-leadership» ou «Best Cost». Ce développement a permis à l’industrie marocaine d’accumuler les réalisations, dont le ministre a cité des exemples récents. Il s’agit, entre autres, de la conception et la fabrication de véhicules électriques, la fabrication de bus et de jantes de véhicules, de puces électroniques, de pièces satellites et aéronautiques, de pales éoliennes et d’équipements sanitaires. Même le secteur du textile que l’on croyait mort a marqué son retour, en arrivant même à faire mieux que lors de son âge d’or des années 1990, selon le ministre qui commence à proposer des collections.

Cette métamorphose du secteur a permis au Maroc d’accéder au top 3 des pays les plus compétitifs au monde dans le domaine de l’industrie et faire un parcours remarquable au bon milieu de la crise, a noté le ministre. Ainsi, relève-t-il, les exportations industrielles se sont accrues de 32% de janvier à mars 2022 par rapport à la même période de 2019 et le secteur industriel affiche 102,4% des emplois récupérés à fin mars 2022 par rapport à la période d’avant Covid.
 

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