Le gouvernement entend interagir avec l'avis du Conseil de la concurrence, qui recommande de réaliser une étude économique et technique approfondie permettant d'apporter des éléments de réponse concrets qui tiennent compte de l'évolution du secteur du raffinage au niveau mondial. C'est ce qu'a affirmé la ministre de la Transition énergétique et du développement durable, Leïla Benali, en réponse à une question, portant sur «le sauvetage» de la raffinerie, du groupe de la Confédération démocratique du travail à la Chambre des conseillers, lors de la séance plénière hebdomadaire consacrée aux questions orales.
Aussi, la ministre a indiqué que son département a interagi avec cette recommandation contenue dans l'avis du Conseil de la concurrence, dans le cadre de son partenariat avec les investisseurs privés qui pourraient manifester un intérêt, fût-il minime, pour le secteur du raffinage au Maroc. Mme Benali a également rappelé que le dossier de la Samir est un dossier d'investissement crucial qui doit être traité avec rationalité tout en développant une approche claire pour sa gestion en tenant compte des intérêts de l'État marocain en tant qu'investisseur, ainsi que des intérêts de la main-d'œuvre et de la population de la ville de Mohammedia, précisant que son département planche sur des scénarios pour résoudre ce dossier en fonction des intérêts de ces trois catégories.
Et Mme Benali de souligner que le Maroc, étant un pays non producteur de pétrole, ne considère pas les activités de raffinage comme un pilier de sa stratégie énergétique, comme le prévoit la stratégie énergétique de 2009 qui fera l'objet bientôt d'une mise à jour. Elle n'a pas non plus manqué de rappeler que les besoins du marché national sont couverts et que même la perturbation qu'a connue l'approvisionnement en gaz naturel a été très vite surmontée, malgré une grave crise mondiale sans précédent.
>> Lire aussi : Le Tribunal de commerce de Casablanca ordonne à nouveau le maintien de l’activité de La Samir
>> Lire aussi : Le dossier de la Samir ne doit pas être traité sous pression (Baitas)