Connexion
«L’aquaculture au Maroc, un levier du développement de clusters côtiers» a été le thème du Forum de l’aquaculture organisé à l’initiative de l’Agence nationale pour le développement de l’aquaculture (ANDA). Cette rencontre a réuni des experts nationaux et étrangers, des professionnels du secteur et des investisseurs autour d’un programme diversifié. En ouverture de l’événement, le ministre de l'Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, Mohammed Sadiki, qui intervenait en visioconférence, a rappelé les spécificités et l'importance des côtes marocaine en matière d'aquaculture, notamment l'élevage du bar et de la dorade qui ont entamé leur ancrage en Méditerranée, ainsi que la conchyliculture, activité emblématique à Oualidia et à Dakhla. «Selon les prévisions, l’économie des océans se positionnera comme la septième puissance mondiale à l’horizon 2030 et devrait générer une richesse mondiale de près de 3.000 milliards de dollars annuellement», a-t-il indiqué. Et d’ajouter : «Aujourd’hui, ce sont 265 fermes aquacoles qui sont autorisées, dont 168 sont en cours d’installation dans 5 régions littorales ayant fait l’objet d’une planification aquacole, à savoir Dakhla-Oued Eddahab, Souss-Massa, Guelmim-Oued Noun, Tanger-Tétouan-Hoceïma et l’Oriental». Le Forum a été scindé en séances plénières et en panels encadrés par des experts nationaux et étrangers. «L’aquaculture au cœur des clusters», «L’aquaculture, c’est avant tout un capital humain qualifié», «L’autonomisation des jeunes et femmes dans l’aquaculture» et «La R&D et l’innovation dans les nouvelles technologies accélératrices de la transformation du secteur» sont autant de thématiques débattues lors de cette édition.
Selon l’ANDA, dans le cadre de la nouvelle stratégie Halieutis mettant l’aquaculture au cœur du développement du secteur halieutique au Maroc, 290 projets localisés dans 5 régions à fort potentiel aquacole sont en cours d’installation. Ces projets sont répartis comme suit : la conchyliculture (214), l’algoculture (59), la pisciculture (13) et la crevetticulture (4). Ces projets, ciblant une production de 195.375 tonnes pour un investissement de 6,765 milliards de DH, prévoient la création de 4.330 emplois directs et indirects. «Riche de ce portefeuille de projets diversifiés, le secteur aquacole national est en train de connaître une véritable mutation et ancrage dans les régions à fort potentiel où il est appelé à contribuer substantiellement dans l’économie locale et nationale», explique l’ANDA. De même, l’ANDA a lancé, le 2 juin 2021, un Appel à Manifestation d’Intérêt pour la réalisation de nouveaux projets aquacoles, à l’issue duquel 100 projets ont été retenus pour une production prévisionnelle de 100.000 tonnes/an. Ces projets seront implantés dans les régions de Dakhla-Oued Eddahab, Guelmim-Oued Noun, Souss-Massa, Tanger-Tétouan-Al Hoceïma et l’Oriental. Parallèlement, afin d’accompagner les porteurs de projets, en particulier les jeunes entrepreneurs et les coopératives de marins pêcheurs, le département de la Pêche maritime et l’ANDA ont mis en œuvre un programme d’appui financier et technique au profit de 116 projets aquacoles à caractère social. Ces projets ont mobilisé un investissement de 129 millions de DH en tant qu’apport du département en question. Aussi, le Conseil de la région de Souss-Massa a engagé quelque 20 millions de DH pour le financement des projets aquacoles à caractère social et des plateformes de valorisation et de commercialisation de coquillages. Les projets aquacoles portés par les jeunes entrepreneurs et les coopératives bénéficieront d’une prime d’investissement à hauteur de 20% du montant de l’investissement, plafonnée à 2 millions de DH par projet. Quant aux projets de plateformes, la prime à l’investissement est de l’ordre de 20% du budget consacré à chaque projet, plafonné à hauteur de 1,2 million de DH.
