Menu
Search
Mardi 19 Mars 2024
S'abonner
close
Accueil next Nation

Session ordinaire du Parlement panafricain : ce que l’on sait des péripéties de la participation marocaine

Les travaux de la session ordinaire du Parlement panafricain (PAP) se sont clôturés, samedi, à Johannesburg. Ce conclave a permis aux afro-députés marocains de remporter la présidence du caucus de la jeunesse et la vice-présidence de la commission sur le genre au sein du PAP. Cependant, des blocages provoqués par des parties rivales ont empêché le Royaume de présider la Commission des transports, de l’industrie, de la communication, de l’énergie, des sciences et de la technologie. Les explications de Abdessamad Haïkar.

Session ordinaire du Parlement panafricain : ce que l’on sait des péripéties de la participation marocaine

Les travaux de la session ordinaire de la cinquième législature du Parlement panafricain (PAP), bras législatif de l'Union africaine (UA), ont pris fin, samedi au siège du Parlement à Johannesburg, en Afrique du Sud. Cette session était consacrée essentiellement à l’élection des organes de l’institution, à commencer par l’élection du président, des membres du bureau ainsi que les bureaux des caucus et des commissions permanentes, en plus des caucus des jeunes et celui des femmes. Ainsi, la structuration des organes du Parlement panafricain a finalement pu avoir lieu, après les blocages de l’année dernière (voir www.lematin.ma). L’élection des présidents et des bureaux des différents organes ont eu lieu dans un esprit marqué par le principe de la rotation et grâce au consensus qui a prévalu dans le but de sceller l'unité et en vue de marquer un nouveau départ pour le Parlement continental.Dans ce contexte, la participation marocaine a été jugée de très positive. «La délégation marocaine a participé au renforcement de l’esprit du consensus et à la redynamisation du PAP. Le Maroc, qui a pris part aux travaux de cette session, a d'ailleurs défendu cette approche, ce qui a été bien accueilli par de nombreux afro-députés. Et c’est somme toute logique, compte tenu des efforts déployés par le Maroc en matière de développement économique, surtout au niveau de la gestion du dossier de la migration», nous explique l’afro-député Abdessamad Haïker, membre de la délégation marocaine.

En effet, la restructuration et la redynamisation des instances du Parlement africain a constitué le principal enjeu de cette session. «En tant que délégation marocaine, nous étions conscients de ces enjeux», souligne Abdessamad Haïkar. «Notre délégation a agi pour capitaliser sur les efforts entrepris par le passé et renforcer sa présence de manière à refléter la place qu’occupe le Maroc au sein du continent africain, notamment après son retour à l’Union africaine», précise-t-il. À ce propos, s’agissant de l’élection du bureau du caucus de l’Afrique du Nord, les afro-députés marocains ont fait prévaloir l’esprit du compromis à maintes reprises pour arriver au consensus. «C’est dans ce contexte que nous avons obtenu le soutien pour décrocher la présidence du caucus des jeunes. Nous avons pris contact avec d’autres afro-députés, pour décrocher ce poste, ce qui n’était pas facile, parce qu’il y avait de multiples contraintes. Mais notre effort a porté ses fruits et le Maroc a pu avoir la présidence de ce caucus en l’absence de tout concurrent après avoir pu convaincre le candidat rival du caucus du Sud de renoncer à sa candidature au profit du candidat de l’Afrique du Nord, en la personne de la Marocaine Laïla Dahi. Dans ce cadre, nous avons également eu la vice-présidence de la commission permanente du genre, de la jeunesse et de la famille», nous explique-t-il. Mais le même esprit de compromis n’a pas prévalu lors de l’élection de la commission des transports, de l’industrie, de la communication, de l’énergie, des sciences et de la technologie.

Celle-ci est restée suspendue en raison d’un blocage. «Certains se sont rendus compte que le Maroc avait des chances de remporter la présidence de cette commission et ont alors provoqué ce blocage». C’est d’ailleurs la seule commission qui n’a pas vu l’élection de son bureau. Il faudra donc attendre la prochaine session du Parlement panafricain. Il est à souligner que la cérémonie de clôture des travaux de cette session a été marquée par une réunion conjointe des différents organes du PAP nouvellement élus, à savoir le Bureau, composé du président et des quatre vice-présidents, les caucus représentant les cinq régions de l’Afrique, les caucus de la jeunesse et des femmes, ainsi que les commissions permanentes. S’exprimant à cette occasion, Laïla Dahi s’est dite fière d’avoir eu la confiance des afro-députés pour représenter les jeunes dans cette institution panafricaine, notant qu’elle ne ménagera aucun effort pour mener à bien cette mission difficile.

Quant à la vice-présidente de la commission sur le genre au sein du PAP, Khadija Arouhal, elle a noté que l’expérience pionnière du Maroc en matière d’approche genre sera présente avec force au sein de cette commission qui œuvrera à rendre à la femme africaine la place qui lui échoit. Rappelons-le, la délégation marocaine à cette nouvelle session du PAP était composée de Aydi Youssef de l'Union socialiste des forces populaires (USFP), Abdessamad Haïker du Parti de la justice et du développement (PJD), Laïla Dahi du Rassemblement national des indépendants (RNI), Khadija Arouhal du Parti du progrès et du socialisme (PPS) et Abahnini Mohamed de l'Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM).

Lisez nos e-Papers