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Station de dessalement de l’eau de mer de Casablanca-Settat : les appels d’offres pour bientôt

Le processus de réalisation de la future station de dessalement de l’eau de mer de Casablanca-Settat avance. Après l’attribution des marchés d’élaboration des cadres juridique et financier du projet, l’ONEE s’apprête à recruter une assistance technique afin de l’accompagner dans la préparation du cahier des charges de type PPP pour l’aménageur-exploitant potentiel et dans la consultation des entreprises avec l’évaluation des offres et la désignation de l’adjudicataire et le suivi d’exécution du contrat.

Station de dessalement de l’eau de mer de Casablanca-Settat : les appels d’offres pour bientôt
Le recours au dessalement de l’eau de mer dans la région de Casablanca-Settat est jugé indispensable afin d’assurer et de sécuriser, d’une part, l’approvisionnement en eau potable de la zone atlantique entre El Jadida et Casablanca, et d’autre part, de soulager la pression sur les ressources en eau du bassin de l’Oum Er Rbia.

Une nouvelle étape à franchir dans l’ambitieux projet de réalisation de la station de dessalement de l’eau de mer de la région de Casablanca-Settat. L’Office national de l’eau et de l’électricité (ONEE) s’apprête, en effet, à recruter une assistance technique afin de l’accompagner dans le processus d’élaboration du cahier des charges type Partenariat public-privé (PPP), de consultation des entreprises avec l’évaluation des offres et la désignation de l’adjudicataire et le suivi d’exécution du contrat. Coût de la prestation : plus de 10 millions de dirhams. La consultation devra ainsi proposer les pistes d’orientation à prendre en considération pour la préparation des documents contractuels particulièrement le dossier de règlement de consultation et le cahier des charges PPP sur la base du cadre juridique régissant les PPP (loi 86-12 relative au contrat PPP, modifiée et complétée par la loi 46-18 et son décret d’application). Ce cahier des charges devant constituer les termes de référence du partenariat public-privé devra porter sur l'aménagement et l'exploitation de la future station de dessalement de l'eau de mer de la région. Sa préparation devra ainsi se faire en coordination avec les autres consultants chargés des autres composantes du projet.

Rappelons que deux prestataires ont été déjà retenus par l’ONEE : l’un est chargé des aspects juridiques du projet et l’autre de la structure financière. L’assistance technique aura par la suite à accompagner l’Office dans le lancement des appels d’offres et la sélection des adjudicataires provisoires du projet et l’assister dans les séances de négociation et de finalisation du/des contrat(s) et ses annexes. Le projet de station de dessalement de l’eau de mer sera réalisé dans le cadre d’un PPP. L’adjudicataire potentiel aura à cofinancer, concevoir, réaliser et exploiter pendant une durée déterminée, cette plateforme de dessalement, y compris la prise et le rejet. Elle sera dotée d’une capacité de l’ordre de 200 Mm3/an extensible à 300 Mm3/an. L’eau dessalée sera livrée à la sortie de la station, et ce pour les besoins de la région de Casablanca-Settat. La livraison d’eau sera opérée en fonction des besoins effectifs de la zone du projet, de la capacité de production des ressources mobilisées et leur disponibilité, du prix de revient du système de production et du prix de vente proposé par le candidat retenu à partir de la station de dessalement.

Selon l’ONEE, le recours au dessalement de l’eau de mer dans la région est indispensable afin d’assurer et de sécuriser, d’une part, l’approvisionnement en eau potable de la zone atlantique entre El Jadida et Casablanca, et d’autre part, de soulager la pression sur les ressources en eau du bassin de l’Oum Er Rbia. Ce dernier souffre d’un déséquilibre croissant entre l’offre et la demande en eau, suite à l’accroissement continu de cette dernière et la saturation des ressources en eau mobilisées par les barrages. En effet, ce bassin assure à la fois l’irrigation des périmètres du Tadla, du Haouz et des Doukkala, ainsi que l’alimentation en eau potable des villes de Khouribga, El Jadida, Safi, Béni Mellal, Marrakech, Casablanca, Settat et Berrechid et des centres avoisinants. Compte tenu des aléas climatiques (sécheresse et impact des changements climatiques), cette situation ne cessera de s’accentuer notamment au niveau de la retenue du barrage Al Massira qui risquera de ne plus être en mesure de sécuriser l’approvisionnement en eau potable et en eau d’irrigation. De même, les ressources en eau du bassin du Bouregreg, mobilisées au niveau du barrage Sidi Mohamed Ben Abedellah (SMBA), sont allouées en totalité à l’alimentation en eau potable de la zone côtière Rabat-Casablanca. La présence de périodes sèches au sein de la série hydrologique observée au niveau du barrage SMBA affecte de manière significative la garantie de mobilisation des ressources en eau au niveau de ce bassin pour la satisfaction des besoins de cette zone sans déficit.
 

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