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209 milliards de DH, c’est la valeur globale du stock d’actions détenu par les étrangers au Maroc à fin 2021, en croissance de 9,8% sur un an. Dans son rapport sur l’investissement étranger en instruments financiers au titre de l’année 2021, l’Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC) indique que cette hausse est attribuable à l’appréciation des prix des actions cotées qui composent les portefeuilles des investisseurs étrangers. Leur indice de référence sur le marché casablancais signe un bond de 18,35%. Toutefois, leur part dans la capitalisation globale a enregistré un léger déclin passant de 32,5% en 2020 à 30,3% l’année dernière. Ceci s’explique par «un rythme de croissance de la capitalisation boursière plus important que celui des actifs détenus par les investisseurs étrangers». Dans le détail, l’investissement étranger en actions cotées est dominé à 93% du montant global par les participations stratégiques. De son côté, la part flottante des capitaux étrangers investis à la Bourse de Casablanca a atteint 2,1% de la capitalisation boursière totale et 8,2% de la capitalisation flottante. «L’activité boursière des étrangers confirme la structure de marché portée par les personnes morales qui ont drainé presque la totalité du volume transactionnel étranger», relève l'AMMC.
En effet, avec 207 milliards de DH drainés, les personnes morales étrangères non résidentes ont représenté, au cours de la période, 99% du montant global des investissements étrangers en actions cotées. Les investisseurs d’Europe et du Moyen-Orient dominent avec presque 95% de l’investissement global des étrangers, soit 28% de la capitalisation boursière. «En valeur, ces deux régions cumulent un montant de 197 milliards de DH, en hausse de 10% par rapport à 2020», note l’AMMC. Par ailleurs, par origine géographique, les investisseurs africains ont été les plus actifs, avec 42% du volume total réalisé par les étrangers, suivis par les investisseurs européens à hauteur de 34%. En titres de créance, l’encours détenu par les étrangers reste faible (0,4% de l’encours global des titres de créance) à près de 3,6 milliards de DH, dont plus de 85% détenus par les personnes morales étrangères non résidentes.
En termes de gestion d’actifs, l’investissement étranger en titres OPCVM demeure à des niveaux relativement bas et signe même une légère décélération pour s’établir à 2,6 milliards de DH, contre 2,9 milliards une année plus tôt. La contribution de ces investisseurs dans les flux échangés en Bourse a, pour sa part, atteint 7,4 milliards de DH, ce qui représente 5,7% du volume transactionnel global sur les deux marchés, central et de blocs combinés. Et pour finir, cinq secteurs concentrent 76% du volume échangé par les étrangers. À leur tête, l’on retrouve les banques (27% de part), suivi des télécommunications (18%) et distributeurs (15%).
