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Les techniciens du secteur public entrent en grève pour trois jours à partir du 31 mai

Les différents services de l’administration publique risquent de connaître une paralysie avec l’annonce de l’organisation d’une grève nationale du 31 mai au 2 juin. Organisé à l’appel du «Corps national des techniciens au Maroc», ce débrayage fait suite à une série de grèves organisées les 10, 17 et 24 mai derniers au niveau de la fonction publique, des établissements étatiques et des collectivités territoriales. À travers ce mouvement de protestation, les techniciens appellent à l’ouverture d’un dialogue sérieux par les départements de tutelle (modernisation de la fonction publique et emploi) pour examiner leur cahier revendicatif.

Ils représentent une population de 26.000 individus et sont considérés comme la cheville ouvrière de la fonction publique. Pourtant, ils se plaignent de la dégradation de leur situation sociale et l’absence d’une reconnaissance de leur apport par leur «employeur». «Ils», ce sont les techniciens de tous les secteurs travaillant dans les établissements publics indépendants, les collectivités territoriales, la fonction publique et le secteur privé. Regroupés dans une seule entité baptisée «le Corps national des techniciens au Maroc», ils sont montés au créneau cette semaine pour appeler à l’organisation d’une grève nationale qui sera observée du 31 mai au 2 juin prochain. Ce débrayage fait suite à une série de grèves nationales organisées les 10, 17 et 24 mai derniers.

Les grévistes prévoient par ailleurs d’organiser un sit-in mercredi prochain devant le siège du Parlement pour faire entendre leur voix. «Nous avons épuisé tous les recours. Notre organisation appelle depuis 2012 à l’ouverture d’un dialogue avec les départements de tutelle, notamment le ministère de la Modernisation de la fonction publique et celui de l’Emploi, mais ces correspondances restent sont restées sans suite. Pourtant, nous avions cru à un début de dénouement suite à l'appel à la tenue d’une réunion, formulé par le précédent ministre de l’Emploi, mais cette rencontre n'a jamais été programmée», nous explique Abdelaaziz Amellal, président du Corps national des techniciens au Maroc. S’agissant des revendications, les techniciens appellent à une ouverture urgente d’un dialogue social qui soit sérieux et responsable, en vue de parvenir à des résolutions à même d’améliorer les conditions de travail de cette frange de la population.

Les autres doléances portent notamment sur la réforme du statut régissant ces fonctionnaires, la suppression des échelles 8 et 9 et la promotion directe des techniciens à l’échelle 10. «Il est inacceptable qu’un technicien ayant suivi une formation pointue en génie civil, en programmation ou en informatique perçoive 3.800 DH par mois, soit le même salaire qu’un adjoint technicien qui est désormais au même niveau que lui depuis la suppression des échelles 6 et 7. C’est une pure injustice», s’exclame M. Amellal. Les techniciens revendiquent également la création de deux échelons au-delà du hors échelle afin de permettre au professionnel d’avancer dans sa carrière et de mettre en place des formations spécialisées de Bac+3, à l’image de la réforme entamée en faveur des infirmiers.

Par ailleurs, ils appellent à la promotion des techniciens porteurs de diplômes supérieurs, notamment des masters et des doctorats, et leur intégration dans les échelles correspondant à leurs diplômes. «Nous sollicitons le gouvernement pour qu’il accorde aux techniciens en génie civil le droit de créer des cabinets d’études pour pouvoir réaliser des petits projets, sachant que ce sont ces professionnels qui s’occupent généralement de la réalisation des projets au niveau des bureaux d’études», conclut M. Amellal.
 

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