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Tournée de Staffan de Mistura dans la région : Alger au pied du mur après sa décision de boycotter les tables rondes

En application de la résolution 2602 du Conseil de sécurité, adoptée le 29 octobre 2021, l'Envoyé personnel du Secrétaire général de l'ONU pour le Sahara marocain, Staffan de Mistura, a entamé une tournée régionale. Principal objectif : relancer le processus des tables rondes, dans un esprit de réalisme et de compromis, afin de parvenir à une solution politique réaliste, pragmatique et durable basée sur le compromis. Un compromis qui, en raison de la physionomie du régime algérien, demeure toujours hors de portée.

Tournée de Staffan de Mistura dans la région : Alger au pied du mur après sa décision de boycotter les tables rondes

L'Envoyé personnel du Secrétaire général des Nations unies pour le Sahara marocain, Staffan de Mistura, a commencé sa tournée par une visite à Rabat, le 13 janvier, où il a été reçu par le ministre des Affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l'étranger, Nasser Bourita, en présence de l'ambassadeur, représentant permanent du Royaume du Maroc auprès des Nations unies, Omar Hilale. Lors de ces entretiens, la partie marocaine a réitéré les fondements de la position du Royaume, telle que rappelée dans les discours de Sa Majesté le Roi Mohammed VI à l'occasion des 45e et 46e anniversaires de la Marche Verte. Des discours dans lesquels le Souverain avait, en effet, réaffirmé l'attachement du Maroc à la reprise du processus politique mené sous l'égide exclusive de l'ONU pour parvenir à une solution politique sur la base de l'Initiative marocaine d'autonomie, dans le cadre du processus de la table ronde, en présence des quatre participants. Une position en harmonie avec la résolution 2602 de l’instance exécutive de l’ONU qui réaffirme la centralité des tables rondes (tant dans leur format que dans leurs modalités et participants, comme seul mécanisme de gestion du processus politique pour un règlement du conflit artificiel autour du Sahara marocain) et qui consacre encore une fois la prééminence de l'Initiative marocaine. Mais Alger, pour qui la résolution 2602 était un sacré camouflet, n'a pas l'intention de fléchir devant les appels de la communauté internationale et le discours de la raison. En effet, Alger avait confirmé son rejet formel et irréversible de ce format de tables rondes.

Son représentant permanent à New York avait notifié cette position du gouvernement algérien au président du Conseil de sécurité en octobre dernier. Quelle solution politique sérieuse Alger propose-t-elle comme alternative ? Aucune ! En suivant le fil de l'agence officielle «Algérie Presse Service», caisse de résonance des séparatistes instrumentalisés par le régime algérien, et les sorties médiatiques des responsables algérien, la mission de l'envoyé personnel du Secrétaire général de l'ONU au Sahara marocain apparaît comme un énième bis repetita des précédentes missions. Cela étant, et dans sa fuite en avant, obnubilé par les nombreux revers qu'il a essuyés ces derniers temps, le régime algérien ne réalise pas que le contexte est désormais tout autre. D'une part, il y a la reconnaissance américaine de la marocanité du Sahara et les positions affirmées de toujours plus de pays arabes, africains, européens, latino-américains… en faveur de la cause nationale.

D'autre part, les grandes puissances voient d'un très mauvais œil les liens de plus en plus flagrants que le régime algérien entretient avec des pays et des organisations soutenant le terrorisme mondial, voire avec des groupes de mercenaires auxquels Alger, en désespoir de cause et cherchant à tout prix à contrer le Maroc, balise la voie pour s'implanter dans la région sahélo-saharienne. Il y a également le constat d'un ras-le-bol général et d’une frustration de la population séquestrée dans les camps de Tindouf. Un ras-le-bol manifesté par un certain Mustapha Sidi El Bachir, pourtant présumé ministre de l'entité fantoche, qui avait déclaré récemment, dans un moment de vérité à Paris, que la «rasd» n'est pas un État et que tous les Sahraouis (dans les camps de Tindouf) ne sont que des réfugiés qui vivent grâce à l'aide de l'Algérie.

L’Algérie donc, rongée par des crises internes et apparemment suspendue dans une faille spatio-temporelle, ne se rendant pas compte que beaucoup d'eau a coulé sous les ponts, ne peut faire autrement que de se plier aux instructions de l’organe exécutif de l’ONU. Sans quoi, elle court le risque de se mettre à dos la communauté internationale et d'accentuer son isolement.
 

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