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Le gouvernement marocain a décidé de rouvrir à compter du 7 février l’espace aérien aux vols au départ et à destination du pays, après plus de deux mois de fermeture. Les frontières du Royaume sont, en effet, restées fermées depuis le 29 novembre en raison de la flambée du variant Omicron. Contacté par «Le Matin», le secrétaire national de la Fédération nationale du transport touristique, Mohammed Bamansour, a estimé que l'ouverture des frontières constitue une bouffée d'oxygène pour le secteur du tourisme.
Toutefois, un accompagnement par le gouvernement est nécessaire pour pouvoir redémarrer sur de bonnes bases, estime ce professionnel. «Il est nécessaire de mettre en œuvre, parallèlement à cette ouverture, toutes les dispositions prévues dans le cadre du contrat-programme signé avec le ministère et les mesures prévues dans le plan d'urgence. La majorité des opérateurs du transport touristique souffre d'un arrêt d'activité presque total et peine à honorer ses dettes», a-t-il déclaré. Appelant l'Office marocain du tourisme à jouer pleinement son rôle dans la promotion de l'image du Royaume sur le plan international, M. Bamansour a affirmé qu’il est nécessaire de faire rayonner la destination Maroc pour attirer les touristes. Pour sa part, le conseiller dans le domaine touristique et président du Conseil provincial de tourisme d’Ouarzazate, Zoheir Bouhout, affirme également que la décision d'ouverture des frontières a été très bien accueillie par le secteur.
Néanmoins, les professionnels ne cachent pas leur scepticisme d'une éventuelle «re-fermeture» qui risque d'impacter durablement le secteur. «Les opérateurs avaient déjà vécu un scénario similaire pendant l'été. Ils avaient cru que le pire était derrière eux avant qu'ils ne soient pris de court avec une nouvelle fermeture». Le même responsable a mis l'accent, par ailleurs, sur l'importance de la mise en place de conditions claires d'accès au territoire notamment l'exigence d'un pass vaccinal afin d'encourager le tourisme.
