Les plateformes telles que Google, Twitter ou encore Microsoft s’engagent à lutter contre la désinformation dans l’Union Européenne.
Le nouveau code européen de bonnes pratiques contre la désinformation a rallié 33 signataires, incluant Meta, Google, Twitter, Microsoft, TikTok, mais aussi de plus petites plateformes, ainsi que des professionnels de la publicité, des fact-checkers et des ONG comme Reporters sans frontières (RSF) et Avaaz..
Les signataires s’engagent à redoubler d’efforts pour lutter contre les contrefaçons profondes, les faux comptes et la publicité politique, tandis que le non-respect peut entraîner des amendes pouvant atteindre 6% du chiffre d'affaires mondial d'une entreprise, a déclaré l'exécutif européen. L'un des engagements principaux consiste à assécher les revenus de la désinformation.
“Beaucoup de plateformes utilisent la viralité portée par les fausses informations pour faire de l'argent, c'est totalement inacceptable”, a fustigé le Commissaire européen Thierry Breton.
Dans le code, les plateformes qui font du placement publicitaire, comme Google, s'engagent à éviter de diffuser ces annonces près de contenus conspirationnistes et à vérifier les sites sur lesquels elles s'affichent. Elles doivent aussi s'attaquer aux publicités contenant de fausses informations.
Les signataires doivent fournir aux utilisateurs des outils pour identifier et réagir aux informations fausses ou trompeuses, et coopérer plus étroitement avec les fact-checkers, dans toutes les langues des pays de l'UE. Ils s'engagent aussi à soutenir le travail des chercheurs sur la désinformation, en leur permettant l'accès à des données anonymisées et agrégées.
À la différence des contenus illégaux, il ne s'agit pas de retirer des infox — ce qui se heurterait au principe de liberté d'expression —, mais de promouvoir les sources d'information fiables.
Les plateformes s'engagent aussi à être plus transparentes sur les publicités politiques, en les identifiant clairement comme telles, et en permettant à l'utilisateur de savoir pourquoi il en est le destinataire.
Les signataires promettent de mieux lutter contre les faux comptes, l'amplification de la désinformation par des “bots”, programmes informatiques qui envoient automatiquement des messages, les usurpations d'identité et les «deepfakes» malveillants.