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Le calendrier organisationnel programmé il y a quelques semaines dans la perspective de la tenue du sixième congrès national de l’Union constitutionnelle (UC) se trouve dans l’impasse. Et pour cause, les profondes divergences entre le secrétaire général sortant, Mohamed Sajid, et des membres du bureau politique du parti. Ainsi, non seulement la poursuite des travaux de la commission préparatoire du congrès est paralysée, mais la tenue du conseil national du parti, qui était programmé au cours du mois de mars, est sérieusement compromise. Il faut dire que ces divergences ne datent pas d’aujourd’hui, elles s’étaient fait jour à la veille des élections du 8 septembre dernier, mais ont été momentanément apaisées en attendant les résultats des scrutins. Ainsi, selon nos informations, la dernière réunion du bureau politique du parti avait été suspendue en raison de différends entre le secrétaire général et certains membres du bureau politique.
Raison pour laquelle le sort de la tenue des travaux du conseil national du parti, devant avoir lieu au cours du mois de mars, demeure incertain. Cette situation perturbe par ailleurs l’agenda de la tenue du prochain congrès du parti prévu, en principe, pour le prochain mois de mai. Qu’est-ce qu’on reproche donc au secrétaire général du parti, Mohamed Sajid ? C’est l’ancien parlementaire et militant de longue date du parti Ahmed Bena (chef de la commission organisationnelle au sein de la commission préparatoire du congrès) qui a déballé, à travers une lettre ouverte, tous les griefs reprochés au chef de l’UC. Cela s’ajoute aux nombreuses critiques qu’il a émises bien avant les élections du 8 septembre dernier. Contacté par notre journal, ce membre du bureau politique de l’UC nous a dressé toute une liste de reproches adressés à Mohamed Sajid. Il l’accuse de prendre des décisions de manière unilatérale et de convoquer très rarement le bureau politique. Selon lui, la décision de soutenir la majorité gouvernementale est une décision unilatérale de Mohamed Sajid. Le contestataire accuse également le Chef du parti d’agir pour changer les statuts de son organisation politique en vue de l’adapter à ce qu’il désire. Il est aussi accusé d’avoir constitué la commission préparatoire du congrès par des membres de son choix sans consultation avec les membres du bureau politique.
De même, on reproche à Mohamed Sajid de vouloir tenir le prochain conseil national avec un nombre réduit de 170 personnes sur les 950 membres élus lors du cinquième congrès (en mars 2015)… Une tension qui aura certainement des effets sur la tenue, dans les délais fixés, du congrès de l’Union constitutionnelle (congrès qui connaît déjà des retards puisqu’il devait être organisé, légalement, en mars 2019). Ainsi, l’homme politique central du parti et qui avait remporté une grande adhésion des membres du conseil national qui l’ont élu à hauteur de plus de 90%, Mohamed Sajid, se trouve aujourd’hui au centre des critiques. Malheureusement, nos appels téléphoniques et messages pour avoir sa version des faits sont restés sans réponse.
