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Vague Omicron : La liste des écoles fermées s'allonge, 130 du 10 au 15 janvier

130 écoles ont été fermées et 187 classes suspendues durant la semaine du 10 au 15 janvier, en raison du recensement de quelque 4.870 cas de contamination. Tandis que la majorité des écoles poursuivent toujours leurs programmes en présentiel, le retour au distanciel est plutôt difficile pour les élèves ainsi que leurs parents. Ceux qui n'y sont pas encore, le redoutent. Sans parler des pertes d'apprentissage.

Vague Omicron : La liste des écoles fermées s'allonge, 130 du 10 au 15 janvier
Les élèves ont accès à leurs leçons sur les plateformes dédiées à l’enseignement à distance telles que TelmideTICE

En raison de la propagation rapide du variant Omicron au niveau national, plusieurs écoles ont fermé leurs portes et basculé vers l’enseignement à distance. Une situation qui n’arrange pas tout le monde, mais qui s’impose pour éviter de transformer les écoles en foyers épidémiques.
Ainsi, entre les 10 et 15 janvier, 4.870 infections ont été recensées en milieu scolaire, annonce le ministre de l’Education nationale, du préscolaire et des sports dans son deuxième bulletin hebdomadaire du suivi de la situation épidémiologique dans les établissements d'enseignement publics et privés. De même, 130 écoles dont 24 établissements de missions étrangères ont été fermés et 187 classes suspendues.
Autant dire que la liste s'allonge, la semaine précédente ayant enregistré la fermeture de 36 établissements.
Dans ce bulletin publié lundi 17 janvier en début d'après-midi, le ministère précise que la région de Casablanca-Settat arrive en tête, avec 1.641 infections, 35 établissements fermés et 63 classes suspendues. Rabat-Salé-Kénitra suit avec 1.000 infections, 59 écoles fermées et 40 classes suspendues.

Anticiper le retour au distanciel
La période des vacances de fin d’année, qui a coïncidé avec le déclenchement de la vague Omicron au Maroc, a été une occasion pour les écoles privées de se préparer à un éventuel retour au distanciel. «Nous avons profité de la période des dernières vacances pour rouvrir des sessions sur les plateformes de visioconférence pour l’ensemble de nos apprenants. Nous ne savions pas à quoi nous attendre et nous ne voulions pas être pris de court. Nous voulions être prêts à toutes les éventualités pour éviter de perdre davantage de temps et ne pas terminer notre programme pédagogique», nous déclare Fahd Lahlou, directeur pédagogique d’une école à Casablanca. «Pour l’instant, nous continuons l’enseignement en présentiel tout en respectant l’ensemble des mesures préventives. Dès qu’un élève présente des symptômes de maladie respiratoire, il passe en distanciel. Et dès que nous avons trois cas confirmés de Covid-19, toute la classe passe en distanciel. C’est justement le cas d’une de nos classes de 6e année primaire», détaille le directeur pédagogique.

Certains établissements ont préféré prendre plus de précautions et opter pour un enseignement hybride, dès la reprise des cours le 3 janvier. «Nous avons envoyé un message aux parents durant les vacances pour les informer que nous allions suivre un enseignement hybride pendant la période de la vague Omicron. Ainsi, les élèves sont accueillis à l’école par roulement de groupes au rythme d’une semaine en présentiel et une semaine en distanciel», nous explique, pour sa part, Mounia Filali, directrice d’un groupe scolaire à Aïn Sebaa à Casablanca.

Pour les écoles publiques fermées durant cette période, notre source au ministère de l’Éducation nationale nous indique que les élèves ont accès à leurs leçons sur les plateformes dédiées à l’enseignement à distance telles que TelmideTICE. «Les élèves en distanciel peuvent avoir accès à leurs cours sur la plateforme où ces derniers sont préenregistrés. La procédure est exactement la même que quand tout le monde était en distanciel en 2020. Les apprenants peuvent également garder le contact avec leurs enseignants par téléphone via WhatsApp pour leur fournir plus d’explications», déclare notre source du ministère de l’Éducation nationale qui a requis l'anonymat.
Mais c'est loin de faire l'affaire de tous. Houria (bachelière, 17 ans) est très inquiète pour sa scolarité depuis le début de la dernière vague. «Notre école n’est pas fermée mais nos enseignants nous demandent de quitter l’école à chaque fois que quelqu’un d’entre nous tousse. On ne peut pas revenir si on ne leur fournit pas un test PCR négatif. Nous sommes en train de perdre un temps précieux à cause de cette situation alors que nous sommes dans une année scolaire importante et décisive. Nous devons terminer notre programme, mais à ce rythme je doute qu’on puisse y arriver», se plaint-elle.
Malheureusement, cela ne risque pas de s’arranger dans les prochains jours, d'autant plus que nous n’avons pas encore atteint le pic de cette nouvelle vague. Les élèves et leurs parents n’ont qu’à prendre leur mal en patience.

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Le distanciel, la bête noire des parents

Depuis l’expérience de l’enseignement à distance en 2020, de nombreux parents craignent de devoir s'y remettre. Gérer la scolarité des enfants à la maison les inquiète pour plusieurs raisons. «Quand nos enfants étaient en distanciel, nous avons constaté qu’ils s’amusaient plus qu’ils n’apprenaient. Les enseignants passent plus de la moitié de leur temps à crier pour attirer l’attention des élèves et à gérer les petits soucis techniques. L’enseignement à distance est un vrai calvaire», confie Asmaa, maman de deux garçons. Et d’ajouter qu’«en plus, quand les enfants sont en distanciel, ce n’est pas toujours le cas pour les parents. Moi par exemple, je travaille en présentiel, si l’école de mes enfants décide d’adopter l’enseignement à distance, j’aurai un sérieux problème. Avec qui je pourrais les laisser ? Cela me fait tellement peur que je préfère ne pas y penser !». Le distanciel impose en effet aux parents toute une nouvelle organisation, qui peut s'avérer coûteuse.

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Rappel du protocole sanitaire

Un protocole sanitaire a été adopté par le ministère de l’Éducation nationale dans le but de limiter la propagation du coronavirus dans les écoles durant cette période. Il faut ainsi procéder à la fermeture d’une classe si 3 cas ont été détectés en une semaine, et privilégier l’enseignement à distance pour une durée de 7 jours.

S’il s’agit de 10 cas dans différentes salles de classe au niveau de l’établissement, la décision de fermer et d’adopter l’enseignement à distance pour une période de sept jours est prise en coordination avec les autorités compétentes.
Il s’agit également de travailler en continu dans le respect des mesures de précaution et de prévention sanitaire dans les établissements d’enseignement.
 

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