Moins de six mois avant l’entrée en lice du Maroc en Coupe du monde, les Lions de l’Atlas disputent leur premier match de préparation avant le rendez-vous mondial. Avec un groupe majoritairement présent lors de la campagne de qualification, les hommes de Vahid Halilhodzic ont encore du chemin à faire avant cette fatidique date du 23 novembre, où ils affrontent la Croatie. Or, cette trêve internationale arrive au terme d’une saison éreintante où certains joueurs ont accumulé des dizaines de matchs, tandis que d’autres sont en passe de changer de club.
Présent en conférence de presse, mardi à Cincinnati, Vahid Halilhodzic en a profité pour remettre une couche sur l’importance de l’implication dans un groupe avant la Coupe du monde. «Le mois de juin est toujours compliqué, a concédé le sélectionneur national. Il y a de la fatigue, des blessures… les joueurs pensent aux vacances et leurs familles qui attendent parce que c’était une saison difficile. Si quelqu’un est fatigué ou qu’il n’a pas envie (de jouer), qu’il me le dise. Je n’ai aucun problème», a indiqué Coach Vahid. Et de noter : «Mais dans quelques mois, c’est la Coupe du monde. Je n’ai pas eu la chance d’en disputer beaucoup, que ce soit en tant que joueur ou comme entraineur. Cela fait 40 ans que j’ai joué ma seule Coupe du monde et je suis toujours traumatisé par cette expérience. C’est l’une des plus grandes déceptions que j’ai vécues. C’était avec la Yougoslavie qui était une énorme équipe, mais sans un groupe soudé».
Coach Vahid souligne le prestige et la chance de pouvoir disputer le Mondial
La séquence nostalgique de Coach Vahid n’a qu’un seul but en réalité : celui de montrer aux joueurs que la mobilisation est de mise. «C’est un moment exceptionnel, ça n’arrive qu’une fois tous les 4 ans. C’est très beau, très médiatisé… pas seulement au niveau sportif. On est chanceux d’être au Qatar. Je vois les Ivoiriens, les Egyptiens et nos amis algériens et vous savez, ils ont les (mime un geste de douleur aux amygdales, ndlr). Ils seront à la maison, alors que vous allez voir votre équipe au Qatar. Le haut niveau est tellement exigeant et l’improvisation ou la mauvaise préparation ne marchent pas. J’ai dit aux garçons que si on n’était pas au top mentalement et physiquement dès aujourd’hui, on sera ridicules là-bas (au Qatar, ndlr). Mais si on est bien préparés, on peut créer l’exploit». La Coupe du monde des Lions de l’Atlas est donc bien lancée.