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Après pratiquement 10 ans de retard, le département de l’Agriculture s’apprête, enfin, à engager les études techniques, économiques et financières pour l’aménagement de l’Agropole du Haouz. La plateforme en projet sera ainsi installée sur un site relevant d’une assiette foncière identifiée dans la commune territoriale Sidi Bouâatmane, dans la province Rehamna. Il s’agit d’un terrain collectif d’environ 350 ha dont l’acquisition est en cours de finalisation par le Conseil de la région de Marrakech-Safi et qui abritera un écosystème logistique prévu dans le cadre du Plan de développement de la région (PDR) intégrant un marché de gros de nouvelle génération et une plateforme logistique, en plus de l’Agropole régional. «Cette intégration requiert une optimisation dans le dimensionnement de chacun de ces trois projets et un concept spécifique pour l’agropole prenant en considération les interactions et les synergies que favorisera cet écosystème logistique et que les études techniques, économiques et financières devraient prendre en considération», précise l’Agriculture.
Rappelons que l’Agropole du Haouz était l’une des premières jugées «prioritaires» à réaliser et pour laquelle une étude stratégique avait été menée en 2011 par l’Office régional de mise en valeur du Haouz. Seulement voilà, le retard du consensus des partenaires sur le choix de l’un des sites identifiés, étudiés et proposés pour abriter le projet a retardé sa concrétisation, explique le ministère. Après plus de 10 ans donc, l’Agriculture juge nécessaire d’actualiser l’étude stratégique du projet afin de considérer dans celle-ci le progrès considérable qu’a enregistré le secteur agricole et agroalimentaire au niveau régional et national dans le cadre du Plan Maroc vert et profiter et capitaliser sur l’expérience des Agropoles déjà réalisés ou encours de réalisation. Il s’agit également de contextualiser la mise en œuvre de l’Agropole du Haouz dans l’actuelle dimension régionale ayant intégré les deux provinces Safi et Youssoufia avec leurs particularités et prendre en ligne de compte la position de la région, davantage renforcée, dans la valorisation des produits agricoles et l’industrie agroalimentaire. L’actualisation permettra d’articuler l’étude stratégique avec la nouvelle stratégie agricole «Génération Green» et l’inscrire particulièrement dans ses nouveaux axes notamment l’entrepreneuriat des jeunes, la digitalisation, l’agriculture résiliente et éco-efficiente, l’innovation et la Green Tech et la qualité et la modernisation des chaînes de distribution.
Les consultations à mener porteront sur l’étude du marché et la définition du concept du projet, le montage financier et la stratégie de moyens de l’Agropole. Rappelons que le développement des Agropoles a été initié dans le cadre du Plan Maroc Vert. L’État avait prévu en effet la mise en place, au niveau des principaux bassins de production, de 7 Agropoles dont certains sont réalisés, d’autres en cours de réalisation ou encore en phase d’étude. Il s’agit des Agropoles de Meknès, de l’Oriental, de Tadla, du Souss, du Gharb, du Loukkos et du Haouz. Ces plateformes présentent une offre de valeur «complète» intégrant un parc agro-industriel pour accueillir les activités de transformation et de support et des plateformes logistiques et de services. L’objectif de ces projets structurants étant de renforcer la compétitivité des entreprises opérant dans le secteur agro-alimentaire et d'accroître l’investissement dans le secteur. Ce qui permettra d’offrir un cadre approprié pour l’intégration de l’ensemble de la chaîne de valeur du secteur agro-industriel et d’augmenter sa productivité. L’Agriculture prévoit au sein de chaque agropole la mise en place d’un Qualipole Alimentation pour accompagner les acteurs dans les efforts d’amélioration de la productivité et de la compétitivité.
Ce Qualipole est constitué de laboratoires de Morocco Foodex (Établissement autonome du contrôle et de la coordination des exportations), de l’Office national de la sécurité sanitaire des aliments (Onssa) et de l’Institut national de la recherche agronomique (Inra) ainsi que des espaces communs.
