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Visas Schengen : l’AMDH saisit l’ambassadrice de l’UE au Maroc

L'Association marocaine des droits de l'Homme (AMDH) monte au créneau et réagit au mécontentement exprimé par les Marocains quant à la qualité des services rendus par les instances consulaires des pays européens installées au Maroc. L’association vient en effet d’envoyer une lettre ouverte à l’attention de l’ambassadrice de l’Union européenne au Maroc, Patricia Llombart Cussac, pour protester contre le « traitement humiliant et dégradant des demandeurs de visas par les services consulaires des pays de l'Union européenne au Maroc.

Visas Schengen : l’AMDH saisit l’ambassadrice de l’UE au Maroc

L’AMDH a également appelé les services consulaires de ces pays à présenter des explications sur les raisons du refus croissant des demandes de visas, ainsi que la restitution des frais de dossier en cas de rejet. « Les frais sont destinés à l'obtention du visa, ne pas les rembourser en cas de refus est un abus », indique l'Association qui rappelle aux représentations consulaires les accords et conventions internationaux relatifs aux droits de migration.  

S’exprimant à ce sujet, Aziz El Ghali, président de l'AMDH a indiqué dans un communiqué, que cette lettre a pour objectif de rappeler la Déclaration universelle des droits de l'Homme, la convention internationale relative aux droits civils et politiques, et le statut des étrangers émis par le Comité des droits civils et politiques sur la liberté de circulation. « Les pays de l'Union européenne qui ont ratifié toutes ces conventions sont tenus devant la communauté internationale de respecter leurs engagements ».

L'Association dit avoir pris connaissance d’un certain nombre de cas de rejet « non justifié » de demandes de visas notamment de la part des pays de l’espace Schengen, et ce malgré le fait qu’ils répondent à toutes les conditions requises. L'association considère que le refus injustifié de dossiers de visas constitue une violation explicite de la liberté de circulation, s’interrogeant sur les raisons qui poussent certains pays de l'UE à réduire, « de manière drastique et brutale », les possibilités de demande de visa ou de « fermer périodiquement et progressivement l’accès aux plateformes électroniques agréées pour l'enregistrement des rendez-vous liés aux demandes de visa ». Selon l’AMDH, ces agissements ouvrent la voie aux courtiers spécialisés dans la médiation pour obtenir des rendez-vous en échange de sommes d'argent conséquentes de la part des citoyens qui n'ont plus d’autre choix que de céder.

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