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Flambée des prix : les associations de protection des consommateurs sont désarmées, selon Wadie Madih

Wadie Madih, président de la Fédération nationale des associations du consommateur, insiste sur le rôle du gouvernement dans la protection du consommateur, face à la flambée des prix. Il recommande toutefois aux consommateurs de rationaliser leurs dépenses, surtout en ce mois du Ramadan. L'invité de «L'Info en Face», admet que la marge de manœuvre pour les ONG est limitée.

Flambée des prix : les associations de protection des consommateurs sont désarmées, selon Wadie Madih

Quelle marge de manœuvre pour les associations de protection des consommateurs dans ce contexte de flambée des prix ? Aucune au Maroc. C’est du moins ce qu’a affirmé Wadie Madih, président de la Fédération nationale des associations du consommateur (FNAC), lors de son passage dans l'émission «L'Info en Face» du Groupe Le Matin. «Parler des droits des consommateurs dans cette situation est très difficile étant donné que le consommateur actuellement pense plus à se nourrir qu'à ses droits (…). Cette flambée a tout de même démarré depuis le mois d'avril de l'année passée avec les augmentations des prix des huiles», lance-t-il d'emblée. Selon l’invité de Rachid Hallaouy, le problème, c'est que l'Exécutif n'a rien fait depuis le temps : «Il continue parfois à verser de l'huile sur le feu. Quand on entend par exemple le porte-parole du gouvernement ou même le chef du gouvernement dire que les personnes qui utilisent leurs véhicules n’ont qu'à se débrouiller, c'est de l'irresponsabilité. Mais je crois que là, vraiment, nous sommes dans une situation qui ne peut pas être acceptée», déplore le président de la FNAC.

Quelle marge de manœuvre donc ? «Nous avons deux chantiers. Le premier c’est de faire un plaidoyer auprès du gouvernement pour pouvoir réduire ou utiliser l’effet amortisseur pour que le consommateur ne subisse pas cette flambée de prix. Secundo, c’est essayer de voir directement avec le consommateur et de trouver d’autres alternatives. Mais en attendant, le consommateur doit rationaliser ses achats surtout pendant ce mois de ramadan. Il va falloir donc éviter le gaspillage et opter pour une consommation rationnelle et durable», ajoute-t-il. En tout cas, l’invité de «L'Info en Face» ne voit pas non plus le bout du tunnel, mais il estime que le consommateur marocain a besoin de sentir qu’il y a un amortisseur qui peut le protéger de cette flambée des prix. «Le rôle du gouvernement, c’est de protéger le consommateur. Il doit aussi assumer ses responsabilités, d'autant que cette augmentation des prix n’est pas compensée par une hausse des salaires…»
 

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