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Younes Maamar : Le Maroc a tout le potentiel d’être en suffisance gazière

Invité de «L’Info en Face», Younes Maamar fait le point sur l’état d’avancement du projet de gisement de gaz de Larache. Au micro de Rachid Hallaouy, le fondateur d’Eone, administrateur indépendant à Londres de Chariot, et ex-DG de l’Office national de l’électricité affirme que le projet devrait être opérationnel au premier trimestre 2025 et permettrait d’atteindre une suffisance gazière.

Younes Maamar : Le Maroc a tout le potentiel d’être en suffisance gazière
Younes Maamar.

«Nous sommes en mesure de sortir la première molécule de gaz et de la vendre au premier trimestre 2025». C’est ce qu’a affirmé Younes Maamar, au micro de Rachid Hallaouy. L’invité de «L’Info en Face» précise que le potentiel gazier du gisement de Larache, exploité par le groupe britannique Chariot Oil, représente environ 9 à 10 milliards de mètres cubes. Son exploitation dirige le Maroc vers une autosuffisance en gaz, puisque la demande nationale annuelle se situe à près de 0,7 milliard de mètres cubes. «Nous avons tout le potentiel d’être en suffisance gazière. 


Pas qu’avec Chariot Oil, mais également Sound Energy», souligne le fondateur d’Eone et administrateur indépendant du groupe britannique. Pour lui, la sécurité énergétique passe par trois axes. D’abord, le renforcement de la promotion de la ressource nationale, à travers le renouvelable et l’exploitation des bassins potentiels. Ensuite, vient la diversification des sources d’approvisionnements étrangers, en devenant poly-sources. Et enfin, en ayant un effet sur la demande.

S’agissant de l’état d’avancement du projet, Maamar précise que l’exploration a été faite. «L’entreprise Chariot Oil a investi près de 80 millions de dollars en fonds propres sur la campagne d’exploration. Maintenant, nous sommes dans la phase de finalisation du plan de développement. Et pour passer à l’exploitation, il faut d’abord la commercialisation», note-t-il. L’ex-DG de l’ONEE indique que pour le séquencement, trois ateliers vont en parallèle. 

Le premier concerne le marché avec la signature de contrats d’achat à long terme. Le deuxième porte sur le développement, à savoir le design d’ingénierie et l’infrastructure. Et le troisième est l’approbation par l’autorité du plan de développement et le financement, avant le démarrage des travaux de construction qui devrait durer entre 18 et 24 mois.  Le processus consiste d’abord en le forage et l’extraction de la molécule, son acheminement à une unité à Larache pour traitement, puis le raccordement au Gazoduc Maghreb-Europe (GME) pour le vendre aux clients, explique Maamar. «C’est un projet qui va coûter un demi-milliard de dollars, réparti entre dette et fonds propres», note-t-il.
Le gisement de Larache «est un projet qui est petit, mais qui, à mon sens, devrait apporter un shift dans le paradigme de la chose énergétique notamment gazière marocaine», souligne Younes Maamar.

Pour rappel, l’Office national des hydrocarbures et des mines (Onhym) et Chariot Oil viennent de conclure un accord visant à assurer la connexion des réserves gazières d’Anchois au Gazoduc Maghreb-Europe. Cette signature vise à garantir l’acheminement du gaz qui sera produit dans le cadre du projet vers les potentiels clients qui souhaiteront l’acquérir. 

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