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20.000 habitats menaçant ruine recensés au niveau des régions de Casablanca, Rabat et Tanger

20.000 habitats menaçant ruine ont été recensés rien qu'au niveau de trois régions : Casablanca-Settat, Tanger-Tétouan-Al hoceïma et Rabat-Salé-Kénitra. Le phénomène a la peau dure et semble difficile à éradiquer, malgré un fort engagement de l'État qui a mobilisé un budget de 7 milliards de dirhams depuis 2012 pour y faire face. Une nouvelle stratégie serait également en cours pour actualiser les données et mieux cibler les habitats menaçant ruine en vue de les réhabiliter.

20.000 habitats menaçant ruine recensés au niveau des régions de Casablanca, Rabat et Tanger

Des efforts importants ont été consentis par l'État pour faire face aux constructions menaçant ruine, a fait savoir le ministre de l'Inclusion économique, de la petite entreprise, de l'emploi et des compétences, Younes Sekkouri, qui intervenait mardi à la Chambre des conseillers au nom de la ministre de l’Aménagement du territoire national, de l’urbanisme, de l’habitat et de la politique de la ville, Fatima Zahra Mansouri.

Les habitats menaçant ruine, un phénomène évolutif difficile à stopper 

Ces efforts se sont traduits notamment par la signature, depuis 2012, de pas moins de 78 conventions avec les différents intervenants dans ce secteur ayant mobilisé un budget global de l'ordre de 7 milliards de dirhams, dont 2 milliards ont été apportés par le ministère. Par ailleurs, l’intervention du ministère a permis de réhabiliter 16.000 constructions sur les 41.000 recensées, soit 40% des habitats menaçant ruine, ce qui a contribué à améliorer les conditions de vie de 40.000 familles sur les 76.000 recensées. Mais malgré toutes ces avancées, le phénomène semble avoir la peau dure. Selon le département de tutelle, il reste difficile de freiner l'augmentation du nombre de ces constructions. Chiffres à l'appui, le dernier recensement effectué par ce département a confirmé le caractère évolutif de ce phénomène. En effet, le ministère a recensé plus de 6.000 constructions rien qu'au niveau de la région de Rabat-Salé-Kénitra, tandis que la région de Tanger a affiché pas moins de 10.000 constructions vétustes. La région de Casablanca n'a pas été épargnée non plus par le phénomène.

Le recensement a en effet relevé pas moins de 4.000 constructions sur le point de s'effondrer. «L'éradication du phénomène se heurte aujourd'hui à plusieurs contraintes. L'État a du mal à cerner le caractère évolutif de l'habitat menaçant ruine. On relève également une absence de données préliminaires claires sur ce phénomène et un manque d'expertise technique. Il y a lieu de citer aussi le problème des revenus limités des ménages issus des habitats menaçant ruine, ce qui rend leur relogement difficile», note M. Sekkouri.

Ciblage du recensement des constructions menaçant ruine 

Pour surmonter donc cette situation, le département de tutelle a mis en place une nouvelle stratégie d'intervention étalée sur la période allant de 2022 à 2026. Cette nouvelle feuille de route, qui sera déclinée par l'Agence nationale pour la rénovation urbaine et la réhabilitation des bâtiments menaçant ruine ( ANRUR) récemment créée, se focalisera dans un premier temps sur la réalisation d'un nouveau recensement au niveau de six régions. Il s'agit de Casablanca-Settat, Rabat-Salé-Kénitra, Marrakech-Safi, Tanger-Tétouan-Al Hoceïma, Fès-Meknès et Laâyoune-Sakia El Hamra.

Le but de ce recensement est d'établir un diagnostic précis de la situation pour ensuite procéder à un classement de ces bâtiments selon le niveau de dangerosité, et prioriser les interventions selon la gravité et la dégradation des constructions. Il convient de rappeler qu’une loi relative aux bâtiments menaçant ruine et à l’organisation des opérations de rénovation urbaine a été élaborée par le ministère et publiée au Bulletin officiel en avril 2016. Ce texte s’était fixé pour objectif d’édicter des mesures relatives au traitement des bâtiments menaçant ruine et aux opérations de rénovation urbaine.
 

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