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2022 est l’année la plus chaude jamais enregistrée au Maroc depuis plus de 40 ans. Le constat est de la Direction Générale de la Météorologie, qui a présenté ce mercredi 10 mai son rapport sur l’Etat du Climat au Maroc. L’anomalie de la température moyenne annuelle a atteint +1,63°C par rapport à la normale climatologique sur la période 1981-2010. Les températures moyennes ont été supérieures à la normale pendant 80% des jours de l’année et 4 records de température moyenne mensuels au niveau national ont été battus.
L’année 2022 est également une année record concernant la température maximale moyenne au niveau national avec un écart de 2,1°C par rapport à la normale climatologique de 1981-2010 devant les années 2017 et 2020 dont les écarts ont atteint respectivement 2,06°C et 1,99°C. Quant à la température minimale annuelle moyenne sur l’ensemble du territoire, elle est la deuxième la plus chaude depuis 1981, après celle de 2010, avec un écart d’environ 1,1°C par rapport à la normale climatologique.
En termes de pluviométrie, l’année 2022 a été déficitaire de 27% par rapport à sa normale ce qui la classe au 12ème rang. Néanmoins, les 4 dernières années, de 2019 à 2022, ont été les 4 années consécutives les plus sèches depuis au moins les années 60 avec un déficit pluviométrique de 32%.
En outre, la campagne agricole 2021-2022, qui coïncide avec la saison des pluies, est la première sur le podium des années sèches durant au moins les 40 dernières années. Elle a été marquée, en effet, par une sécheresse extrême, accompagnée d’une hausse exceptionnelle de températures, spécialement sur les phases critiques du cycle céréalier. Le cumul moyen national enregistré sur la période septembre 2021 à août 2022 est de 102mm présentant un déficit de 46% par rapport à sa normale climatique.
L’année 2022 a été particulièrement marquée par des incendies qui ont ravagé des milliers d’hectares et provoqué des dégâts matériels et des pertes humaines. Les feux de forêts ont été favorisés par des canicules intercalées durant la saison estivale qui a connu d’ailleurs l’enregistrement de records de températures au niveau de certaines stations météorologiques du Maroc. Suite à des remontées tropicales et également à une activité orageuse montagneuse des crues éclairs ont été signalées par endroits durant la saison estivale sur les provinces sud, les reliefs de l’atlas, les versants sud-est et également sur le sud de l’oriental. Ces crues n’ont causé que des dommages matériels très limités.
Pour consulter le rapport intégral sur l’Etat du Climat au Maroc, cliquez sur télécharger.
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