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Lundi 13 Mai 2024
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Amélioration du pouvoir d'achat de la classe ouvrière : il faut attendre la loi de finances 2024

En ce premier mai, pas d'annonce majeure sur la revendication tant exprimée par les syndicats, relative à l'amélioration du pouvoir d'achat des travailleurs. Il faudra attendre la prochaine loi de finances pour voir ce que le gouvernement va proposer en ce sens. Un comité de veille sociale verra le jour à cette fin.

Amélioration du pouvoir d'achat de la classe ouvrière : il faut attendre la loi de finances 2024

Pour la revendication prioritaire des syndicats concernant l'amélioration du pouvoir d'achat de la classe ouvrière, il faudra encore attendre ! « Le gouvernement a décidé, avec les syndicats et le patronat dans le cadre du "round" du dialogue social d'avril, de mettre en place un comité de veille sociale pour le soutien du pouvoir d'achat et l'amélioration des salaires en vue d'étudier les différentes options possibles et proposer une vision dans le cadre du projet de loi de finances 2024, en octobre prochain ». C'est ce qu'a annoncé le ministre de l'Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l'Emploi et des Compétences, Younes Sekkouri, qui a donné une allocution hier soir pour faire le point sur les avancées réalisées par le gouvernement en matière de dialogue social depuis la conclusion de l'accord du 30 avril 2022.

« C'est un engagement de transparence et de responsabilité car nous n'avons rien à cacher. Nous présentons le budget, nous en discutons avec les partenaires et nous essayons de parvenir à la meilleure solution qui tienne compte des moyens que nous pouvons mobiliser », a dit M. Sekkouri, qui avait affirmé préalablement que « le gouvernement est bien conscient que cette question du pouvoir d'achat se pose partout dans le monde et qu’il assume ses responsabilités avec sérieux ».

Les efforts doivent être redoublés pour préserver le pouvoir d'achat 

Le ministre qui avait également passé en revue toutes les mesures prises en faveur de la préservation du pouvoir d'achat (aide aux transporteurs, subvention du prix de l'électricité et augmentation du budget alloué à la Caisse de compensation), a souligné que le gouvernement ne prend pas ces mesures pour une faveur envers la classe ouvrière. « Les efforts doivent être redoublés car les besoins sont grands et la crise mondiale est de taille. Le premier devoir du gouvernement est de servir les citoyens quel qu'en soit le prix en exécution des Instructions de Sa Majesté le Roi », a ajouté le ministre.

Il est à noter que l'amélioration du pouvoir d'achat a été la préoccupation numéro un affichée par les syndicats, comme en témoignent les slogans qu'ils ont choisis pour célébrer la fête du travail cette année : «Arrêtez la flambée des prix et l’atteinte au pouvoir d'achat de la classe ouvrière et de l'ensemble des populations !» pour l’UMT, «Non à la destruction du pouvoir d'achat, non à la remise en cause des acquis en matière de retraite et non à la violation des accords sociaux» pour la CDT, et même l’UGTM, bras syndical du parti de l’Istiqlal, a  insisté dans son appel du 1er mai sur «l'amélioration des revenus, en réduisant les impôts directs et indirects, et en prenant des mesures concrètes pour protéger les emplois dans le secteur privé et renforcer les services publics».

5 milliards de DH pour l'ONEE afin de maintenir le prix de l'électricité

Le ministre a en outre fait savoir que le gouvernement a injecté cinq milliards de dirhams dans l’Office national de l'Electricité et de l'Eau Potable pour maintenir le prix de l’électricité au Maroc dans leur niveaux actuels, "alors que son prix a été multiplié par trois à dix fois dans plusieurs pays, dont certains de notre voisinage".

Il a également relevé que le budget de l’Etat supporte environ 75 dirhams sur chaque 100 dirhams, et 125 dirhams sur chaque 200 dirhams payés par le citoyen dans la facture d’eau et d’électricité, notant que ces montants pourraient être dépensés autrement ou dirigé vers d’autres priorités, mais le gouvernement a tenu à préserver au maximum le pouvoir d’achat des citoyens malgré les difficultés.

M. Sekkouri a également souligné à cet égard que le gouvernement a subventionné le gaz butane avec plus de 22 milliards de dirhams, et que l’Etat contribue avec plus de 90 dirhams dans chaque bonbonne de gaz butane acquise par le citoyen, outre le soutien fourni par le gouvernement pour maintenir les prix de certaines produits de base (4,8 milliards de dirhams pour le sucre, et 10,5 milliards de dirhams pour le blé).

Une enveloppe financière de 5 milliards de dirhams a été allouée en tant que soutien exceptionnel accordé aux professionnels du transport routier pour atténuer les effets de la hausse des prix des hydrocarbures sur le marché intérieur du fait de la flambée des cours à l’international, a-t-il souligné.

Lire aussi : AMO : 2,4 millions de travailleurs non salariés inscrits durant les 18 derniers mois (Sekkouri)

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