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Botola D1 : les quatre défis majeurs de la saison 2023-24

La saison 2023-2024 de la Botola Pro Inwi D1 démarre ce vendredi, à l’occasion du duel opposant le Maghreb de Fès au Moghreb de Tétouan. Pour améliorer la qualité du produit footballistique local et répondre aux attentes grandissantes des supporters, la Ligue nationale de football professionnel (LNFP) est invitée à réussir plusieurs chantiers et à proposer des solutions concrètes, pour dépasser les carences ayant entâché les précédentes versions. Voici donc les quatre défis majeurs que la LNFP devra relever pour une meilleure visibilité du championnat marocain en Afrique et à travers le monde.

Botola D1 : les quatre défis majeurs de la saison 2023-24

En décembre 2022 au Qatar, les Lions de l’Atlas ont presenté l’une des facettes les plus radieuses du football marocain à travers toute son histoire. Le monde a découvert un pays passionné de football, regorgeant de talents et engagé dans une dynamique de développement très prometteuse.

>> Lire aussi : Botola Pro : les principaux rendez-vous du calendrier 2023-2024

Après le coup de maître de Walid Regragui et de ses protégés, la balle est désormais dans le camp de la Ligue nationale de football professionnel, qui est en charge de la gestion de la Botola Pro Inwi D1 et D2. Le nouvel exercice (2023-24) s’annonce donc comme une nouvelle opportunité pour confirmer l’épopée du Qatar 2022 et promouvoir davantage le produit marocain. Il est certain que le monde suivra avec intérêt le développement du championnat local du demi-finaliste de la dernière Coupe du monde. Pour réussir au maximum ce défi, la LNFP devra faire face à quatre défis majeurs.

Botola : L’arbitrage, générateur de polémiques

Le principal chantier de la LNFP cette saison en championnat sera indéniablement celui de l’arbitrage. Le mouvement de révolte contre les prestations des hommes en noir en Botola Pro Inwi D1 a atteint son paroxysme lors de la saison 2022-2023, avec plus d’une dizaine de clubs qui sont montés au créneau pour dénoncer des décisions «injustes» et des «erreurs graves». Le match de la 19e journée de la Botola D1 2022-23, ayant opposé le Wydad à la Renaissance de Berkane, illustre d’ailleurs parfaitement la gravité de la situation. Après un match nul 3-3 et trois buts dans le temps additionnel, les deux clubs avaient tiré à boulets rouges sur l’arbitrage. La RSB avait saisi la DNA par écrit, réclamant l’ouverture d’une enquête sur l’arbitrage du staff mené par Nabil Benrokya, alors que le WAC avait opté pour un ton tout aussi virulent : «Il semble que la Direction nationale de l’arbitrage soit devenue incapable de stopper le feuilleton des erreurs, qui nuit à l’image du sport et du football».

Ces deux formations n’ont pas été les seules à deplorer la qualité de l’arbitrage marocain la saison dernière, puisque la majorité des équipes ont manifesté leur ras-le-bol à travers des communiqués (RCA, IRT, HUSA, DHJ, OCK…). L’ampleur des critiques a finalement forcé le Comité directeur de la FRMF à former une Commission technique de l’arbitrage, le 20 mars 2023, une nouvelle structure qui a remplacé la DNA. Cette dernière a été tout bonnement dissoute, et son patron, Yahya Hadqa, limogé. L’introduction du VAR avait été annoncée comme la planche de salut, l’ultime issue pour regagner la confiance des différents acteurs footballistiques et mettre un terme à la grogne. Mais le degré de mécontentement des équipes en lice ne fait que s’accentuer. Les supporters seront donc impatients de découvrir les solutions proposées par la Commission technique de l’arbitrage lors du nouvel exercice.

Botola : La programmation, ou la nécessité de garantir l’équité des chances

Même après avoir fait appel à une société espagnole pour assurer la programmation des rencontres, la LNFP continue de faire face à des critiques exacerbées. À titre d’exemple, après la publication du calendrier 2023-2024, plusieurs supporters ont dénoncé la programmation de 5 des 6 dernières rencontres d’un club à domicile, un avantage qui pourrait nettement faire pencher la balance vers l’équipe en question en fin de saison. La Ligue nationale de football professionnel devra également gérer un calendrier surchargé cette saison, avec la tenue de la Coupe d’Afrique des nations Côte d’Ivoire 2023 en janvier prochain, en plus des fenêtres FIFA.

Délocalisation des matchs et stades fermés : un souci qui n’a que trop duré en Botola !

Sur les 16 équipes devant démarrer la saison à venir, plusieurs formations ne pourront pas accueillir leurs adversaires à domicile, en raison de la fermeture de plusieurs enceintes pour rénovation. C'est le cas du Grand Stade de Tanger et du complexe Moulay Abdellah de Rabat, en plus du complexe Mohammed V qui sera également fermé pour engager des travaux de rénovation. Des clubs comme l’AS FAR ont déjà réussi à trouver une issue (les Militaires évolueront à Kénitra), mais d’autres comme le Raja et le Wydad sont toujours dans le flou.

Le cas de la Jeunesse de Soualem est également à prendre en considération, puisque la JSS est toujours condamnée à l’exil, elle qui ne disposait déjà pas de stade homologué la saison dernière. Aussi, la délocalisation des rencontres de plusieurs clubs entraîne forcément des problèmes au niveau des déplacements des supporters ou quasiment l’interdiction de déplacement. L’impact de ces tracas impacte négativement la qualité du produit «Botola D1», d’où la nécessité d’accélérer les travaux, sachant que le calendrier sera encore plus chargé après l’entame de la phase de poules des compétitions africaines interclubs.

Botola : Les entraîneurs marocains dominent la scène

Les techniciens nationaux seront à l’honneur cette année en Botola Pro Inwi D1, puisqu’ils seront au nombre de 13 sur 16 cette saison. En effet, le nouvel exercice comptera la présence de trois coachs étrangers seulement : l’Allemand Joseph Zinnbauer (RCA) et les Tunisiens Nasreddine Naby (AS FAR) et Mounir Chebil (OCS). Aussi, six clubs seulement ont maintenu la confiance en leur coach cette saison : le Fath avec Jamal Sellami, le Hassania d’Agadir avec Abdelhadi Sektioui, l’Ittihad de Tanger avec Hilal Tayr, la Renaissance de Berkane avec Amine El Karama, la Jeunesse de Soualem avec Bouchaïb Lembarki et le Chabab de Mohammedia avec Rachid Rokki. On peut également compter le Raja, bien que Joseph Zinnbauer n’ait dirigé aucune rencontre en championnat la saison dernière (recruté en juillet). Le coach marocain est donc en position de force cette saison, en attendant qu’il puisse mieux s’exporter.