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CGEM : Ce qui attend le binôme Alj-Tazi pour son second mandat

Les patrons ont renouvelé leur confiance dans la présidence sortante de la CGEM. Le binôme Chakib Alj-Mehdi Tazi a ainsi succédé à lui-même à la tête de la Confédération. Entre mise en œuvre de la Charte de l’investissement, l’opérationnalisation du Fonds Mohammed VI pour l’investissement et surtout la contribution à l’élaboration d’une nouvelle stratégie nationale industrielle axée sur la souveraineté, autant dire que ce second mandat 2023-2026 s'annonce chargé, sans compter les chantiers en cours et les dossiers pendants.

Sans surprise, le binôme Chakib Alj-Mehdi Tazi rempile à la tête de la CGEM pour une seconde mandature de trois ans. À l'issue de l'Assemblée générale élective ayant eu lieu le 16 mai à Casablanca, le duo, seul candidat à la présidence, a raflé 99% des voix. Chakib Alj a été donc réélu président de la CGEM et Mehdi Tazi vice-président.

Les membres de la CGEM optent ainsi pour la poursuite des chantiers entamés sous le mandat écoulé. Du pain sur la planche pour ce bureau qui a de multiples défis à relever notamment l'opérationnalisation de la Charte de l'investissement, la promotion de la TPME et surtout la contribution au chantier Royal stratégique de mise en place d'une nouvelle stratégie industrielle nationale axée sur un objectif vital : une souveraineté industrielle multisectorielle.

La feuille de route du binôme Alj-Tazi à la tête de la CGEM

Lors de l’Assemblée générale, le binôme a encore une fois défendu devant une salle archi-comble son programme pour cette seconde mandature. Une feuille de route basée sur 4 piliers fondamentaux : l’amélioration du climat des affaires, libération et développement du capital humain, l’inclusion économique, sociale et territoriale et l’économie de demain.

Dans l’amélioration du climat des affaires, le travail du prochain mandat consistera à accompagner la mise en œuvre de la charte d’investissement et de l’activation du Fonds Mohammed VI pour l’investissement. Il s’agit également de contribuer à la simplification de l’acte d’entreprendre en accélérant la révision des procédures administratives et judiciaires liées à l’entrepreneuriat. De même, des efforts seront consentis pour améliorer la compétitivité des facteurs de production, notamment l’accès et le coût du foncier et la compétitivité logistique, souligne Mehdi Tazi. Selon la CGEM, la problématique du foncier industriel représente, aux côtés d’autres aspects, un facteur déterminant de la compétitivité des entreprises. Pour le patronat, l’amélioration de son accessibilité représente un enjeu majeur pour promouvoir et encourager l’investissement productif créateur de valeur ajoutée et d’emplois durables.

À travers le deuxième axe de son programme, le binôme à la tête de la CGEM entend surtout œuvrer pour accélérer la réforme du système de la formation professionnelle, avec une révision du cadre institutionnel et réglementaire (la loi 60-17), mais aussi via une réforme de sa gouvernance. Le patronat estime en effet que la formation professionnelle continue n’a pas réussi à se développer au profit des entreprises, pourtant pourvoyeuses de la Taxe de la formation professionnelle (TFP), en raison des lourdeurs administratives dont souffre le dispositif des Contrats spéciaux de formation (CSF). Selon les données de la CGEM, de 2012 à 2022, les entreprises ont injecté 24 milliards de dirhams dans le système de formation professionnelle, participant du coup à plus de 80% du financement de la formation initiale qui a consommé plus de 17 milliards de dirhams. La PME n’en a consommé que 500 millions pour la formation continue de ses collaborateurs. Selon la présidence de la CGEM, cette forte pression sur les fonds de la TFP n’a pas permis à la formation continue de se développer.

Dans la vision du binôme Alj-Tazi, la région devrait jouer un rôle déterminant dans la redynamisation de l’investissement et de l’emploi. En effet, la présidence de la CGEM entend pousser à l’encouragement de l’investissement et de l’emploi dans les régions, via une plus forte promotion des dispositifs d’accompagnement existants. Et pour donner un véritable coup de fouet à l’inclusion économique et sociale, le binôme Alj-Tazi fait de l’accompagnement au développement de l’entrepreneuriat et des TPME une priorité stratégique. L’accent sera ainsi mis sur l’accélération de la mise en œuvre du fameux Small Business Act qui traîne des pieds depuis le gouvernement Benkirane. Le tout assorti de la sensibilisation à la responsabilité sociétale des entreprises, avec une mise à l’échelle du label RSE (accessibilité aux TPME, reconnaissance internationale) et la promotion de l’égalité des chances en milieu professionnel et l’autonomisation économique des femmes.

La décarbonation, une urgence pour les entreprises !

Le patronat n’a plus le choix. La décarbonation de l’économie est une urgence que le gouvernement et le secteur privé doivent accélérer en vue de maintenir la compétitivité du pays auprès des principaux partenaires économiques, essentiellement l’Union européenne qui imposera une taxe carbone à ses frontières.

Le binôme Alj-Tazi confirme son intention d’accompagner le processus de révision du cadre réglementaire et la mise à disposition de différents outils liés à la décarbonation (évaluation des émissions, guides et formations). À cela s’ajoutent la promotion des pratiques d’efficacité énergétique et hydrique et le soutien au développement de la mobilité électrique. Sans oublier l’encouragement à l’innovation et la R&D, notamment industriels, via la promotion du programme Tatwir R&D et Innovation et son élargissement.

Lire aussi: Le binôme Chakib Alj et Mehdi Tazi réélu à la tête de la CGEM par 99% des voix

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