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«Oudayas, Musée national de la parure», situé dans le merveilleux site historique des Oudayas, a été restauré et mis en valeur dans le respect du bâtiment et du patrimoine marocain. Le lendemain de son ouverture officielle, quelque 2.900 visiteurs ont afflué pour admirer ce bijou patrimonial et ses collections. Une première, comme l’a souligné le président de la Fondation nationale des musées (FNM), Mehdi Qotbi, en ajoutant que «la parure est comme le paraître, c’est-à-dire être beau pour donner une belle image aux autres. Tout ce qui se trouve ici est pour embellir la personne. Je suis très reconnaissant à S.M. le Roi Mohammed VI d’avoir mis à la disposition de la Fondation nationale des musées toute sa collection de bijoux amazighs, dont le nombre atteint les 3.500 pièces. Mais, en plus de cette exposition de parures, le Musée présentera 12 prestations par an pour montrer ce qui est contemporain, moderne et actuel», indique Mehdi Qotbi.
En prenant la parole pour expliquer le parcours du Musée et ses collections, le directeur du Musée Mohammed VI, Abdelaziz El Idrissi, n’a pas manqué de remercier la wilaya, dont les équipes ont travaillé sur la restauration, l’Agence d’aménagement de la région de Rabat, le ministère de la Culture et la FNM. El Idrissi a, par ailleurs, évoqué le processus de réalisation du Musée, à savoir la collecte des objets, les ateliers de restauration et l’intégration de la collection de S.M le Roi. «En plus des collections anciennes du Musée, on a ajouté un certain nombre de pièces avec leur dimension culturelle ou cultuelle, ethnographique, esthétique ou encore prophylactique, etc. Mais, réellement, le parcours est construit pour donner idée complète sur la géographie du Maroc, notamment les spécificités culturelles de chaque région, les zones de contact, l’Histoire du pays et les ateliers de production des pièces», souligne le commissaire de l’exposition, Abdelaziz El Idrissi.
Et d’ajouter que «ce musée présente le bijou, mais ce dernier n’est pas isolé de son contexte, car soit il appartient à une période, soit il est produit dans une région. C’est l’axe de réflexion que nous avons choisi pour pouvoir mettre en place ces objets», précise-t-il. Pour cette inauguration, les salles du jardin ont accueilli deux grands créateurs pour montrer leurs collections. Il s’agit des stylistes Zhor Rais et Albert Oiknine. Ce dernier s’est dit honoré de participer à cet événement, en offrant à voir sa dernière collection constituée de caftans qu'il a créés et qui ont été travaillés par l’équipe qui l’accompagne dans son projet. Dans sa collection, on trouve, ainsi, un travail très ancien aux côtés d’un autre très moderne, avec des caftans de tradition, de cérémonie et d’autres très modernes.
Pour sa part, et en parallèle aux merveilleuses parures du Musée, la styliste Zhor Rais offre à voir une collection de caftans très fins où tout est fait main. On retrouve «Dars», «Chbika», «Tarz», «Mdamma», «Cherbil», «Qmiss»…) avec des tissus dont certains sont tissés par des tisserands marocains. «C’est une collection un peu variée, mais toujours dans le même style de ce qui est exposé dans le Musée de la parure. Car, ces caftans sont aussi de la parure, puisqu’ils sont tous confectionnés par des artisans marocains. C’est une fierté pour moi de participer à ce beau projet. C’est un travail qui a pris beaucoup de temps et qui a un lien étroit avec la parure. Ce sont des pièces très anciennes. C’est vrai qu’on est resté dans un caftan moderne, mais le travail est ancien», explique Zhor Rais. Le Musée est, ainsi, ouvert avec son jardin à tous les publics avec une politique tarifaire très étudiée, une journée de gratuité pour les visiteurs et pour les groupes scolaires.
