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Dialogue social : la mise en œuvre des engagements du gouvernement a pris du retard (Chakib Alj)

Dialogue social, Code du travail, droit de grève, projet de Loi de finance 2024 ou encore la composition du Conseil d’administration de la CGEM, autant de points abordés sans ambages par Chakib Alj qui était l’invité de l’émission «L’Info en Face » lundi dernier.

Dialogue social : la mise en œuvre des engagements du gouvernement a pris du retard (Chakib Alj)
Ph : Sradni

«La Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) honorera ses obligations et respectera son engagement pris dans le cadre de l’accord social d’avril 2022 notamment le volet relatif à la hausse du SMIG, mais les autres parties doivent également respecter leurs engagements. Le gouvernement est appelé à accélérer le processus de réforme du Code de travail et à mettre en place un cadre juridique pour encadrer le droit de grève». Le président de la CGEM ne mâche pas ses mots et rappelle que l'accord social est un engagement mutuel.

>> Lire aussi : PLF 2024 : voici les propositions de la CGEM

Chakib Alj qui était l’invité de l’émission «L’Info en Face» lundi dernier a rappelé que la Confédération qui avait déjà procédé à une première augmentation du SMIG de 5% en septembre 2022, concédera une seconde augmentation de 5% prévue au cours de ce mois. Toutefois, cette dernière reste tributaire de la publication du décret d’application. Ainsi, une fois mise en œuvre, cette hausse porterait le salaire horaire minimum à 16,30 DH, comparé aux 15,55 DH actuels. M. Alj a précisé néanmoins que cette revalorisation était conditionnée par la mise en œuvre des deux engagements pris par le gouvernement dont la mise en œuvre a accusé un an et demi de retard à savoir l’assouplissement des dispositions du Code de travail et la mise en place d’un cadre juridique pour encadrer le droit de grève.

Pour ce qui est de la réforme du Code du travail, M. Alj estime que cette dernière s’impose du fait de la caducité du texte actuel qui date de plus de vingt ans, des transformations que connaît le marché de l’emploi ainsi que la nécessité d’accompagner la mise en œuvre de la charte de l’investissement. «Nous ne demandons pas une réforme des 48 articles du Code du travail. Ce que nous souhaitons au sein de la CGEM c’est de revoir un certain nombre de dispositions pour mieux protéger les intérêts des chefs d’entreprises qui subissent à leur tour plusieurs contraintes notamment l’inflation, la pression sur la trésorerie à cause de l’augmentation des besoins en fonds de roulement ainsi que l’accentuation de la concurrence nationale et internationale », explique-t-il.

S’agissant du droit de grève, la Confédération considère que « cette pratique » doit être mieux encadrée par un cadre juridique pour préserver les entreprises de certains « abus des salariés », limiter les grèves arbitraires et non justifiées tout en veillant au respect de ce droit constitutionnel.

Les recommandations de la CGEM pour le PLF 2024

Sur un autre registre, abordant les recommandations de la CGEM pour la loi de Finances de 2024, le président de la confédération patronale a indiqué qu’elles portaient principalement sur la réforme de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) et la fiscalité locale de sorte à simplifier et à réduire les taxes locales de 27 actuellement à 2 taxes à savoir la taxe sur le foncier et la taxe économique. La CGEM sollicite également une annulation de la cotisation minimale et une révision des taxes professionnelles ainsi que l’application du principe de la neutralité fiscale. L’organisation patronale plaide par ailleurs pour une suspension cette année du droit d’importation des intrants énergétiques dont la valeur dépasse 40%. «Nous espérons également que le chantier de la digitalisation s’accélère pour simplifier les procédures administratives et lutter contre la corruption », ajoute le même responsable.

Conseil d’administration de la CGEM : Alj répond aux critiques

Répondant aux critiques émises sur la composition des instances de gouvernances de la CGEM, Chakib Alj a rappelé que les statuts de la confédération accordaient à son président le droit de nommer le tiers du Conseil d’administration afin de pouvoir gérer cette organisation selon sa vision propre. Le président de la CGEM a tenu à faire remarquer dans le même ordre d’idées que la nomination de ces membres a tenu compte de plusieurs critères notamment la compétence et le dévouement. Il a ajouté que les critiques devraient plutôt cibler les réalisations de la CGEM et non des questions secondaires.

>> Lire aussi : Sekkouri confirme la deuxième revalorisation du SMIG

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